Implication des partenaires des patients diabétiques de type 2

L’implication des partenaires des patients diabétiques de type 2 (DT2) améliorerait la glycémie ainsi que d’autres facteurs.

Il est clairement établi qu’un bon contrôle glycémique sur le long terme réduit la morbidité et la mortalité liées au diabète. 

Une étude a été réalisée sur l’incidence de l’implication de l’entourage proche des patients diabétiques de type 2 sur l’amélioration de l’équilibre glycémique. Elle a recherché si le changement de comportement était potentialisé par la participation du partenaire à la prise en charge du DT2 comme cela a été constaté pour d’autres maladies chroniques.

L’étude Diabetes Support Project comportait trois groupes: intervention comportementale de couples (ICCouple), intervention de changement de comportement individuel (ICIndiv) et un groupe d’éducation thérapeutique individuelle (ETIndiv). L’âge moyen des patients (61,6% d’hommes) était de 56,8 ans. Le taux moyen d’HbA1c était de 9,1%.

Les trois groupes ont bénéficié de deux séances téléphoniques d’éducation sur le DT2 (durée moyenne 75 minutes). Les 2 premiers groupes ont bénéficié de 10 appels téléphoniques supplémentaires  (durée moyenne de 1 heure). Le but était d’améliorer le comportement du patient concernant son alimentation, son activité physique, sa compliance aux médicaments et l’auto-surveillance en impliquant le partenaire ou non. Pour le groupe incluant le couple, le message concernait aussi l’interdépendance et l’implication du partenaire.

L’objectif principal a montré une réduction significative de l’HbA1c pour toutes les interventions sans différences significatives entre les groupes à 12 mois, en particulier chez les patients dont le taux d’HbA1c était le plus élevé.

On a observé des améliorations significatives mais discrètes pour le groupe ICCouple à 4 mois, 8 mois et 12 mois.

Des réductions significatives du tour de taille ont été observées pour le groupe impliquant le couple et celui qui  bénéficiait d’éducation thérapeutique individuelle (ETIndiv). Pour le groupe ICIndiv, c’était l’amélioration de la tension artérielle qui était la plus marquée.

Dans le groupe ICCouple, la charge émotionnelle était significativement meilleure et légèrement meilleure dans le groupe ICIndiv. De même pour les symptômes dépressifs.

L’étude conclut que l’implication active du partenaire induit une amélioration significative et durable du contrôle glycémique du patient DT2 mal équilibré et conduit à des progrès modestes en ce qui concerne le poids et certains symptômes psychologiques. Dans cette étude, il s’agit de sujets vivant en couple depuis de nombreuses années.  Les conclusions ne sont pas nécessairement transposables pour des couples récents.

Référence
Trief PM, Fisher L, Sandberg J et al. Health and psychosocial outcomes of a telephonic couples behavior change intervention in patients with poorly controlled type 2 diabetes: a randomized clinical trial. Diabetes Care 2016;39:2165-2173.

 

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