Prise en charge des «urgences»: garde partagée

Dans certaines régions du pays, la problématique de la garde empoisonne les généralistes depuis des années: manque de volontaires, insécurité, surcharge de travail… Dans un plan de réforme de la garde, présenté ce mercredi, la ministre de la Santé publique propose une meilleure répartition de la prise en charge des «urgences» médicales par les généralistes, les postes de garde (dont le nombre va augmenter de 45 unités en 3 ans), les services d’urgences hospitaliers… via un système d’appels centralisé (le 1733). 3 millions d’euros ont été débloqués par le gouvernement pour généraliser le système de tri des appels 1733 à l’ensemble du pays. Actuellement, ce tri professionnel couvre seulement une population de 1,6 million de personnes.

 

Le nouveau plan de réforme de la garde propose le partage de la permanence de la garde durant la nuit profonde. «Ainsi, en fonction des besoins exprimés sur le terrain», a déclaré la ministre, «les appels seront orientés vers un service de garde mobile de médecine générale pour assurer la continuité des soins plus spécifiques à la médecine générale ou vers un service de garde assuré par les services d’urgences hospitalières.»

 

Laurette Onkelinx recommande également d’organiser les postes de garde de médecine générale à proximité d’un hôpital, d'une part afin de créer une plus grande synergie dans la prise en charge des soins non programmés, et d'autre part parce que le site de l'hôpital dispose d'une infrastructure et de moyens logistiques qui peuvent être utiles. «C’est déjà le cas à de nombreux endroits: Chimay, Mons, Tournai, Saint-Luc à Bruxelles, Merksem», rappelle la ministre. «Il est essentiel tant pour le médecin généraliste que pour le service d'urgences, de pouvoir disposer d’informations actualisées concernant la situation de santé du patient. C’est ce que propose le SUMEHR (SUMmarized Electronic Health Record). Les données relatives aux appels au 1733 seront également enregistrées: elles pourront être transférées au médecin qui pendra le patient en charge et viendront compléter le dossier informatisé du patient.»

 

Laurette Onkelinx estime nécessaire d’évaluer le principe de l’intégration du poste de garde de médecine générale dans le service d’urgences. Un projet local proposé par le groupe hospitalier ZNA à Anvers.

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