Etudes cliniques: pharma.be ne veut pas dormir sur ses lauriers

pharma.be, la coupole de l’industrie pharmaceutique innovante, se félicite d’avoir constaté, sur 2015, une hausse de 6% des demandes de lancement d’études cliniques. La Belgique occupe la seconde position au classement européen du nombre d’études cliniques par habitant. Pour conforter cette position, pharma.be déclare souhaiter se concentrer davantage encore sur le recrutement des patients et l’interactivité avec eux.

«Nous devons continuer à renforcer nos avantages concurrentiels au niveau des études cliniques. La mise à disposition en ligne d’informations concernant les études en cours et celles planifiées peut encore être améliorée, tant dans l’intérêt du patient que dans celui du médecin traitant», indique Catherine Rutten, CEO de pharma.be.

L’organisation fournit quelques précisions sur l’augmentation enregistrée: dans l’absolu, la hausse de 6% des demandes de lancement de nouvelles études porte le total 2014, soit 458 demandes, à 484. Le nombre des études cliniques en cours en 2015, toutes phases confondues, atteignait 1.578. Parmi celles-ci, une étude sur cinq était dédiée à de nouvelles thérapies destinées aux enfants. La recherche sur le cancer occupe également une place prépondérante: en 2015, quelque 10 nouvelles demandes ont été introduites par mois, en moyenne, pour des études visant à tester de nouvelles thérapies oncologiques, détaille pharma.be.

La coupole se félicite des atouts dont dispose la Belgique dans la recherche clinique: un grand nombre d’entreprises pharmaceutiques, une solide expertise au sein de quelque 70 hôpitaux et, élément déterminant, des procédures d’approbation des demandes de lancement rapides. Catherine Rutten s’inquiète néanmoins d’une «nouvelle réglementation européenne entrant en vigueur fin 2018 [qui] prévoit l’harmonisation des procédures de demande et d’approbation des études cliniques. Cette harmonisation pourrait menacer l’excellente position de la Belgique et son avantage en termes de rapidité par rapport aux autres Etats membres.» Toutefois, les initiatives du «Pacte d’avenir» conclu avec Maggie De Block devraient permettre à la Belgique de maintenir sa position compétitive, affirme la CEO.

Plus d’infos et d’écoute?

S’appuyant sur des témoignages d’associations de patients, pharma.be souligne toute l’importance, pour les malades en attente d’une (autre) solution thérapeutique, de demeurer un chef de file dans le domaine de la recherche. Elle indique aussi qu’elle portera ses efforts sur une meilleure information des patients sur les études en cours et/ou planifiées, dans un registre qui ne soit pas trop technique ou complexe. «Le recrutement doit s’effectuer plus efficacement. Il faut créer une plateforme conviviale et centralisée permettant aux patients et aux médecins d’accéder à toutes les informations sur les études cliniques.» 

Pour Mitchell Silva, atteint d’une maladie pulmonaire orpheline et fondateur de la plateforme Esperity, «la participation à une étude clinique devrait être une option dans tout parcours thérapeutique. Une campagne spécifique axée sur les prestataires professionnels de soins de santé est par conséquent une bonne idée.» Quant à Nele Caeyers, porte-parole de l’organisation de patients ReumaNet, elle songe à des patients experts formés qui apportent leur pierre à l’édifice, en exprimant une vision et des préoccupations qui pourraient «conférer une nouvelle dimension aux études en général». «Lorsque l’offre de médicaments disponibles ne suffit pas, les études cliniques prennent tout leur sens pour les patients chroniques. C’est une opportunité pour eux de participer à nouveau à part entière à la vie en société.»

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