La constitution de réseaux entre institutions hospitalières et entre acteurs des différentes lignes de soins est au cœur du plan de réforme du paysage hospitalier (et de son financement!) de la Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Maggie De Block. Pour répondre de manière proactive au projet de réforme, et s’inscrire dans une stratégie de réseau bénéfique pour les patients,  l’AZ  Maria Middelares (Gand), l’O.L.V. van Lourdes (Waregem) et l’AZ Groeninge (Courtrai) ont signé ce 15 juillet 2015, l’accord de réseau «E17».

L’objectif du réseau «E 17» – nommé ainsi en référence de l’autoroute qui relie les villes de Gand, Waregem et Courtai – est, souligne Christophe Mouton (Directeur général, AZ Maria Middelares) de proposer aux patients «une offre de soins diversifiée et intégrée», tout en optimisant la qualité et l’efficience par la mise en commun des connaissances et de l’expertise. La mise en réseau offre plus de chances d’accéder à de nombreuses sous-spécialités de niche dans les soins de santé, elle confère plus de ressources pour investir dans les technologies coûteuses ou complexes, et permet d’atteindre une taille critique pour développer certaines compétences techniques. De plus, la nouvelle structure qui rassemble déjà quelque 450 médecins, devrait pouvoir attirer plus facilement les profils en pénurie.

Si les institutions partenaires ont déjà collaboré ensemble par le passé, il s’agit désormais, précise Jan Deleu (CEO, AZ Groeninge) «de pérenniser la collaboration en vue de développer de nombreuses spécialités au sein du réseau» en veillant à la qualité des soins, la sécurité des patients, mais aussi à la liberté de choix. Ainsi, un patient qui s’adresse à son «hôpital de confiance», pourrait être transféré dans un hôpital du réseau si son état le permet, et si cela se justifie médicalement. Le but explique Richard Neirynck (Directeur général et Administrateur délégué, O.L.V. van Lourdes) est que «les patients puissent être pris en charge dans leur hôpital de confiance tout en ayant accès aux soins des hôpitaux partenaires».

Concrètement, la coopération qui va se développer projet par projet, pourra prendre des formes diverses telles que la consultation, l’échange de connaissance et d’informations, mais aussi de salariés. De ce point de vue, la mise en réseau des institutions devrait donner aux médecins hospitaliers ainsi qu’aux membres du personnel des hôpitaux E17, des opportunités de sur-spécialisation et de développement.

En termes d’offres, un hôpital pourrait offrir des services à la place d’un autre du réseau – selon une stratégie de spécialisation –, ou au contraire, – selon une stratégie de mise en commun –,  des services pourraient être gérés et développés ensemble par les institutions partenaires.

Le partenariat s’étendra également aux services de support, avec l’objectif d’obtenir des effets d’échelle grâce aux achats communs de matériel médical et de consommables, et des gains d’efficience grâce à l’utilisation commune de solutions ICT.

Enfin, la stratégie de réseau devrait fructifier extramuros: les institutions partenaires sont en effet désireuses de jouer un rôle actif dans la coopération avec les médecins traitants, de poursuivre la formation et le recyclage, et de promouvoir la participation des médecins, des patients et, plus globalement, de la communauté dans le fonctionnement des hôpitaux.