La santé, qu’il est coutume de se souhaiter mutuellement «bonne» en début d’année, est un phénomène complexe concernant tant les individus que les collectivités. Elle vise le bien-être individuel d’une part et la capacité d’agir sur le milieu – la société au sens large – d’autre part, via des interventions culturelles, sociales, environnementales, éthiques, politiques, économiques, physiques et psychologiques.
Ce nouveau média – Santé et Société – se veut ambitieux et dérangeant dans la mesure où il (re)met en question des idées reçues et des directives médicales autoritaires. Oui, la santé des individus influence la société et vice versa. Non, l’éthique n’est pas un «prêt à penser». Oui, l’économie peut faire le choix de prendre en compte le plus grand nombre ou de rembourser des médicaments très onéreux. Oui, chacun d’entre nous est responsable de l’environnement, lui même facteur de bonne ou mauvaise santé. Oui, la prévention est toujours utile contrairement au dépistage systématique qui ne l’est pas toujours. Oui, le pharmacien est l’allié du médecin et non son concurrent. Non, les personnes pauvres et les défavorisés ne bénéficient pas de la même attention que les riches et les nantis, même si dans les deux cas on use des termes de «sécurité sociale» et souvent on en abuse. Oui, le pouvoir politique, par le biais de son ministre des affaires sociales, est un acteur incontournable mais pas inattaquable. Oui, l’activité physique et le bien-être psychologique influent sur la santé.
Mais non tout n’est pas blanc ou noir. «Santé et Société» a pour ambition de décrypter les «Cinquante nuances de Grey».
