Le virus "n'est pas que le problème d'Anvers", souligne le virologue Steven Van Gucht

Treize communes de Belgique comptaient la semaine dernière plus d'une personne contaminée par le coronavirus pour 1.000 habitants, a-t-on appris lundi lors de la conférence de presse du Centre de crise et du SPF Santé publique. Le virus "n'est pas que le problème d'Anvers", a insisté le virologue et porte-parole interfédéral Covid-19, Steven Van Gucht.

"Sur base du nombre de nouvelles infections pour 100.000 habitants, on voit que le virus circule intensément sur notre territoire", a déclaré la porte-parole interfédérale Frédérique Jacobs. Les chiffres continuent à augmenter, a-t-elle dit, y compris dans les hôpitaux.

Cette augmentation est constatée dans tout le pays, et pas seulement à Anvers, a-t-elle souligné. "Nous constatons des augmentations à plusieurs endroits dans presque toutes les provinces, principalement dans les villes et les quartiers densément peuplés et à faible statut socio-économique."

Selon Mme Jacobs, la majorité des infections sont diagnostiquées chez les personnes âgées entre 20 et 40 ans, mais les chiffres augmentent dans tous les groupes d'âge.

Elle a également indiqué que l'augmentation du nombre de tests ne suffit pas à expliquer la hausse du nombre de cas positifs qui ont été détectés. "Nous faisons en moyenne 20.000 tests par jour. Dans l'ensemble, le nombre de tests effectués a augmenté de 20% par rapport à la semaine passée, tandis que le nombre de cas positifs a augmenté de 68%", a-t-elle détaillé.

Frédérique Jacobs a également appelé à la solidarité, à la patience et au courage des citoyens. "Beaucoup de gens en ont assez du coronavirus. Il y a une tendance à rechercher des coupables et à critiquer toutes les mesures qui sont prises. Certains, fatigués des mesures, en viennent même à douter de la réalité de la dissémination du virus et de la gravité de l'infection. De nombreuses idées fausses circulent et la théorie du complot vit de belles heures", a-t-elle regretté avant de demander aux Belges de tenir bon.

Le porte-parole du centre de crise national, Antoine Iseux, a, quant à lui, une nouvelle fois plaidé en faveur du télétravail lors de la conférence de presse. Celui-ci est fortement recommandé, et dans la province d'Anvers, il est même formellement obligatoire, sauf quand cela n'est pas possible. "Bien sûr, le télétravail n'est pas possible pour tous les secteurs. On pense entre autres aux secteurs de la construction ou des services à la personne. Afin de garantir la sécurité de travail dans ceux-ci, des guides ont été élaborés avec des mesures pouvant être appliquées sur le lieu de travail", a-t-il rappelé.

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