La fonction de pharmacien de référence, créée en s’inspirant du concept du médecin traitant, est apparue le 1er octobre 2017. D’après e-santé Wallonie, deux ans plus tard, ce sont 800.000 de nos compatriotes qui ont formellement choisi un pharmacien attitré. 

Pour mémoire, pour pouvoir conclure une convention avec un pharmacien qui assurera un suivi rapproché de sa médication, un patient doit, sur les 12 mois qui précèdent, s’être vu délivrer par le professionnel en question au moins 5 médicaments remboursés, dont un médicament chronique. 

Dans sa dernière newsletter, le projet de formation e-santé Wallonie sollicite Charles Ronlez, secrétaire général de l’AUP (l’Association des unions professionnelles de pharmaciens indépendants de Bruxelles et de Wallonie) pour un petit bilan anniversaire. Techniquement, le public cible potentiel est de 2 millions. Entre octobre 2017 et janvier 2018, la nouvelle fonction a attiré 400.000 patients, explique l’interviewé. En octobre 2018, on en dénombrait 600.000 et, en octobre 2019, +/- 800.000. Bref, le mouvement ralentit – ce qui est normal – mais sans stagner. Il ya toujours actuellement 1.000 à 1.500 nouvelles personnes qui, par mois, adhèrent à la formule, peut-on lire dans la newsletter.

Rappelons que le patient ne paie aucun supplément pour avoir un « pharmacien traitant ». Quant à ce dernier, il perçoit de l’Inami +/- 32 € de forfait annuel. Précision de Charles Ronlez : il n’y a pas d’argent nouveau injecté pour faire tourner le dispositif. Il est financé sur le budget des pharmaciens, grâce à des switches dans l’affectation des moyens.