Accès aux études de médecine : la N-VA dénonce des « passe-droits » francophones

La députée N-VA Frieda Gijbels a interpellé jeudi le ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, au sujet des quotas d’accès aux études de médecine et de dentisterie, ainsi que de l’octroi des numéros INAMI aux diplômés étrangers. Elle a dénoncé un traitement jugé inéquitable entre les étudiants flamands, soumis à un examen d’entrée strict, et ceux de la Fédération Wallonie-Bruxelles, où le nombre d’étudiants autorisés à commencer des études reste supérieur au quota fédéral.

« Un numéro INAMI est un ticket pour exercer comme médecin ou dentiste. Ce ticket est rare et précieux, car il conditionne la qualité et la soutenabilité de notre système de soins. Mais pour ceux qui viennent avec un diplôme étranger, il semble beaucoup plus facile d’y accéder », a déclaré Frieda Gijbels. Elle a également pointé les chiffres de la rentrée en Fédération Wallonie-Bruxelles : « 512 étudiants supplémentaires ont pu débuter des études de médecine, soit 54 % de plus que le quota fédéral, et pour la dentisterie l’écart atteint 72 %. C’est profondément injuste. »

Frank Vandenbroucke a rappelé en réponse que l’équilibre entre le nombre de médecins formés et les besoins du système de soins restait central. « Nous devons veiller à ce qu’il y ait suffisamment de médecins, pas trop et pas trop peu. C’est essentiel pour la qualité des formations, pour les professions elles-mêmes et pour les soins aux patients », a-t-il expliqué. Selon lui, le quota de départ est toujours supérieur au quota final, en raison des abandons au cours des études. « Ces estimations diffèrent entre le nord et le sud du pays, où le taux d’échec est plus élevé », a-t-il précisé.

Le ministre a souligné avoir conclu un accord durant la précédente législature pour instaurer enfin une limitation en Fédération Wallonie-Bruxelles, mais regrette que la « formule de déperdition » — qui permet d’ajuster les quotas en fonction des abandons — n’ait pas fait l’objet d’un consensus avec le ministre flamand de l’Enseignement. « J’espère que le ministre flamand actuel sera disposé à engager un dialogue sur cette formule, afin d’aligner les pratiques des deux communautés », a-t-il ajouté.

Frieda Gijbels a jugé la réponse insatisfaisante, reprochant au ministre de « faire porter la responsabilité aux Flamands, qui appliquent pourtant depuis longtemps un examen d’entrée strict et une formule de déperdition transparente ». Selon elle, « les étudiants flamands se battent pour décrocher un diplôme, alors qu’il est plus facile d’accéder aux études de l’autre côté de la frontière linguistique ou de faire reconnaître un diplôme étranger ». Elle a appelé le ministre à intervenir, estimant que « la situation dure depuis trop longtemps et qu’il y a déjà plus de mille médecins en surnombre ».

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Derniers commentaires

  • Raymond Moriaux

    06 octobre 2025

    Et allez, la petite musque NVA des pauvres étudiants flamands courageux et intelligents handicapés par ceux qui parlent français, génétiquement fainéants et sous corticalisés ...