Covid-19 : les MG namurois organisent le soutien des patients sans médecin

Le « poste médical avancé » créé par les MG de Namur dans le parking de leur PMG a fermé, après plusieurs jours de permanences où défilaient entre 20 et 30 patients. L’activité évolue et se déplace. Ils lancent à présent une cellule de soutien aux patients sans médecin et viennent en appui aux maisons de repos.

« La province de Namur a mis sur pied, début de semaine, 6 centres de pré-tri spécifique sur les sites de ses différents hôpitaux. Notre poste avancé a donc fermé », relate Dominique Henrion, qui en était une cheville ouvrière. C’est désormais au sein des centres du CHR et de Sainte-Elisabeth qu’officient 8 MG volontaires issus du RGN (rassemblement des MG namurois) et du CeMaF (le cercle Malonne-Floreffe). « J’ai la conviction qu’avec leur habitude de gérer l’incertitude et leur approche qui est différente de celle d’un spécialiste ou d’un urgentiste, les MG se révèlent efficaces trieurs. »

En marge de cette mobilisation au pied des hôpitaux, les MG namurois ont d’autres projets pour faire face à la crise sanitaire. Toujours, commente le Dr Henrion, « avec cette volonté de garder un coup d’avance ». Ainsi ont-ils décidé d’anticiper le fait que des consœurs et confrères vont inévitablement tomber malades, et les patients s’inquiéter de ne plus savoir vers qui se tourner. « On a créé une ‘cellule de soutien’ avec un numéro unique, animée par des bénévoles. Ils rassurent les patients anxieux, sans médecin traitant ou dont le médecin attitré est indisponible. La cellule, qui dispose de listings de remplaçants, dispatche les demandes. On s’efforce d’avoir rappelé les gens dans l’heure. »

Autre initiative : soutenir les « homes ‘sinistrés’, qui ne peuvent s’appuyer sur un MCC car ils ne sont pas des MRS. Des MG se rendent sur place pour évaluer la situation, les besoins en équipement (en oxygène par exemple), discuter des mesures d’hygiène avec le personnel et revoir avec les médecins traitants le projet thérapeutique des résidents - certains, très âgés par exemple, peuvent ne pas souhaiter être emmenés aux soins intensifs s’ils sont touchés. » Dans la même logique de solidarité, le RGN et le CeMaf proposent aux travailleurs de rue s’occupant des SDF l’appui, au besoin, de MG volontaires.

Le Dr Henrion applaudit l’implication de la profession. D’après lui, la politique de téléconférences entre MG, « grâce aux outils que met à notre disposition e-net business (une firme locale de communication digitale) n’y est pas étrangère. C’est très mobilisateur, ces conférences qu’on tient deux fois semaine, avec chat et questions/réponses. Avec 190 membres, nous faisons régulièrement 160 connexions - sachant que plusieurs regardent via la même: les couples, les médecins du PMG… »

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