Curalia alerte sur la préparation insuffisante à la retraite des prestataires de soins

Le premier Baromètre des Pensions Curalia Soins révèle que plus de six prestataires de soins sur dix ne se préoccupent pas ou très peu de leur pension, indique l’assureur santé national Curalia dans un communiqué . Actif de longue date auprès des professionnels de la santé, il propose notamment des solutions de pension complémentaires adaptées au secteur.

Commandité par Curalia et basé sur une enquête digitale iVOX, le baromètre souligne que les prestataires choisissent principalement leur métier par altruisme (26 %), par intérêt personnel et autonomie (19 %) ou par plaisir au travail (19 %). Cette forte motivation intrinsèque contribuerait à repousser la planification de la fin de carrière, relève l’étude.

Près de la moitié des répondants (46 %) déclarent vouloir continuer à travailler après l’âge légal de la retraite. Le secteur des soins constitue d’ailleurs celui où l’on travaille le plus longtemps en Belgique, avec un âge moyen de départ de 63 ans et 7 mois selon une analyse d’Acerta publiée en 2025. Cette tendance, selon l'assureur, s’expliquerait notamment par le sens du devoir et la difficulté à cesser une activité au cœur de la relation thérapeutique.

« Les prestataires de soins sont animés par leur vocation et leur sens des responsabilités envers leurs patients, mais ils ont tendance à s’oublier eux-mêmes. Résultat : beaucoup approchent la retraite sans réel plan financier », souligne Izzy Van Aelst, de Curalia.

Le faible engagement en matière de pension s’accompagne d’une confiance limitée envers les institutions financières : 44 % des répondants estiment ne pas être compris par celles-ci. Au total, six prestataires de soins sur dix ne s’occupent pas ou très peu de la constitution de leur pension, même parmi ceux qui souhaiteraient arrêter plus tôt.

« Nous constatons que de bons prestataires de soins ne sont pas nécessairement de bons gestionnaires. Celui qui planifie sa retraite choisit lui-même quand et comment il arrête. Cette autonomie, les prestataires la méritent après une vie passée à prendre soin des autres », insiste encore Izzy Van Aelst.

Curalia attire en outre l’attention sur l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2026, du système bonus-malus pension. « Ceux qui doivent s’arrêter plus tôt seront doublement pénalisés. Cela montre combien il est essentiel d’investir à temps dans une pension complémentaire pour garantir sa sécurité financière, quel que soit le moment où l’on décide d’arrêter », avertit-elle.

Pour accompagner les professionnels de la santé, Curalia multiplie les sessions d’information via son Club Curalia et propose des outils de simulation adaptés à leur situation, comme la Convention Sociale de Pension (2-en-1) ou le simulateur Optimum Pension.

Le Baromètre des Pensions Curalia Soins 2025 se base sur 1 492 réponses pondérées selon le statut, l’âge, la langue et la profession. 

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    07 novembre 2025

    Précisions : les règles actuelles autorisent de prendre la pension légale à partir de 66 ans sans pénalité, ET de cumuler à partir du même âge la pension légale avec la poursuite des activités, sans diminution de cette pension ! Evidemment, il y a cumul pour le calcul des impôts... et le versement du précompte trimestriel doit en tenir compte, même si on réduit son activité... Demandez une estimation à son comptable est une bonne précaution contre les mauvaises surprises !
    Si on se limite aux plafonds d'une activité "complémentaire", les cotisations sociales sont réduites : voyez votre caisse d'assurances sociales pour les limites à adopter, le cas échéant.