"Délais trop longs avec le système de testing précédent" (Van Laethem)

Le système de testing tel qu'il était installé jusqu'ici se traduisait par des délais d'attente pour passer les tests ou pour avoir les résultats beaucoup trop longs, a confirmé mercredi Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral lors du point presse du Centre de crise.

"On se rendait compte que le volume de personnes qui se faisaient tester dépassait la possibilité pratique de faisabilité, c'est-à-dire des personnes qui font des frottis, l'acheminement des tests, leur réalisation et leur transmission. On sait que l'entièreté de la chaîne est importante et il y avait des embouteillages en différents endroits de cette chaîne", a expliqué l'expert. < /br>

Cela se traduisait par des délais d'attente de plusieurs jours et des échantillons qui attendaient dans les laboratoires.

Seront dès lors toujours testées les personnes qui présentent des symptômes compatibles avec le Covid, avec principalement la perte de goût et de l'odorat, combinée aux symptômes grippaux, à une température élevée ou une association de symptômes mineurs (nez qui coule, mal à la gorge, température, etc.).

"Si vous présentez ces symptômes, vous vous isolez, vous appelez votre médecin traitant, qui vérifiera qu'ils peuvent bien correspondre aux symptômes d'un Covid et qui fera effectuer un test", rappelle M. Van Laethem.

Pour alléger la pression sur les centres de tests et les labos, les ministres de la Santé en Belgique et le commissaire coronavirus Pedro Facon ont décidé de revoir la stratégie de dépistage, à partir de ce mercredi au moins jusqu'au 15 novembre. Les personnes asymptomatiques ne seront plus testées, même si ayant eu un contact à haut risque, mais devront respecter une quarantaine de 10 jours.

Seules les personnes avec symptômes, les membres du personnel soignant, les plus de 65 ans et les collectivités dans lesquelles il y aurait eu au moins deux contaminations avérées pourront désormais être testées.

"Idéalement la quarantaine porte sur 14 jours, pour exclure la totalité des potentielles infections qui pourraient se réveiller à un moment chez quelqu'un qui aurait été contaminé. 14 jours, c'est évidemment long, ça a un impact personnel, de stress, et un impact économique également. Il a donc été choisi de définir un compromis qui porte sur une quarantaine de dix jours, et non formellement de 14 jour", précise Yves Van Laethem. Sur les quatre jours restants, moins de 10% des personnes vont encore développer la pathologie. "Il y a donc un risque, c'est vrai, mais limité", a-t-il ajouté, précisant que des précautions sont &agrav e; respecter durant ces quatre derniers jours.

Cette politique de testing limité s'applique aussi aux personnes revenant de zones rouges à l'étranger et ayant rempli leur formulaire PLF.

Le porte-parole interfédéral note que la nouvelle politique de testing engendrera des modifications dans les chiffres. "Puisqu'on testera moins des gens asymptomatiques, il y aura une diminution du nombre de nouveaux cas. Il ne faudra pas se tromper sur l'interprétation de ces chiffres et le taux de positivité augmentera par ailleurs", avertit-il.

Cette mesure va "permettre de remplir le reste du contrat, c'est-à-dire que les tests soit réellement effectués dans les 24 à 48 heures et que les patients soient contactés entre les 24 et 36 heures qui suivent".

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