Dépénalisation de l'avortement - Yvon Englert regrette une "attaque personnelle" à son égard aux dépens d'un débat de fond

Le recteur de l'ULB, Yvon Englert, déplore les vives critiques émises à son égard par le chef de groupe MR à la Chambre, David Clarinval, dans le débat qui agite la sphère politique sur la sortie de l'IVG du Code pénal. "M. Clarinval, que je n'ai pas l'honneur de connaître, semble préférer m'attaquer personnellement plutôt que de se pencher sur le fond de mes critiques, alors qu'il s'agit ici d'une question éthique très sensible qui ne devrait pas donner lieu à des manœuvres politiciennes", a-t-il regretté jeudi.

La veille, le chef de groupe libéral à la Chambre s'était demandé qui s'exprimait, le "militant socialiste" ou le & quot;professeur d'université", à travers les critiques du recteur de l'ULB énoncées dans le journal Le Soir contre la proposition de la majorité visant à sortir l'IVG du Code pénal. M. Englert, qui avait été auditionné par la commission de la Justice de la Chambre, y regrettait que la majorité ne touche pas aux délais de réflexion et de grossesse, qui conditionnent le droit à l'avortement.

"La simple vérité m'oblige à préciser que je ne suis pas, contrairement aux affirmations de M. Clarinval, 'un militant socialiste', n'ayant jamais été membre d'aucun parti politique", ajoute M. Englert, qui précise avoir "collaboré à la rédaction de plusieurs lois bioéthiques comme membre détaché de l'ULB auprès des ministres socialistes de la Santé publique Laurette Onkelinx et Rudy Demotte". Une collaboration que M. Clarinval n'avait pas hésité à rappeler.

"Je me suis permis de m'exprimer (...) non comme recteur mais comme ex-professeur de gynécologie, comme ancien président du Comité Consultatif de Bioéthique et surtout comme ex-chef de service hospitalier qui a consacré les 40 ans de sa vie professionnelle de médecin à la cause des femmes, à leur émancipation et à leur droit légitime à l'autonomie. C'est d'ailleurs à ce titre que j'ai été auditionné par la commission de la Justice", poursuit-il.

"Sur le fond, je persiste et signe (...). Je confirme que le projet de loi évite à ce stade de traiter de manière satisfaisante la question du délai et surtout des demandes (d'interruption de grossesses, NDLR) entre 12 et 20 semaines que tous les experts entendus le jour de ma propre audition ont souligné comme étant des questions essentielles", ajoute-t-il.

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