Dépistage du covid-19 : les pharmaciens prêts à mettre la main à la pâte

L’APB le dit aux décideurs : les pharmaciens d’officine sont prêts à apporter leur pierre à l’édifice du testing. Case départ à envisager : se rencontrer et en discuter, indique Alain Chaspierre, son porte-parole. En fait, c’est une redite. Des courriers en ce sens aux autorités politiques et sanitaires n’ont pas eu de suite.

L’APB a, le 20 avril et le 22 juillet, fait savoir au cabinet De Block, au SPF Santé publique, à l’AFMPS… la disponibilité du secteur pour participer à l’effort collectif, indique Alain Chaspierre. Il signale que, par dérogation, la France a autorisé les pharmaciens à procéder à des tests rapides de détection d’anticorps anti-SARS-Cov-2, non remboursés par la sécurité sociale. " Il y a beaucoup d’évolution dans ces produits. En Belgique, certains de ces TROD [tests rapides d'orientation diagnostique, ndlr] sont disponibles sur le marché et reconnus par l’Agence des médicaments mais, légalement, un pharmacien n’est pas habilité à piquer le doigt d’un patient pour prélever une goutte de sang." Les tests sérologiques express en officine sont une piste en faveur de laquelle l’épidémiologiste et professeur à l’école de santé publique de l’ULB Yves Coppieters s'est prononcé dans différents médias mi-juillet. "Peut-être devrait-on reconsidérer cette interdiction et, surtout à l’approche de la saison automnale et de ses infections respiratoires, exploiter la grande accessibilité de nos officines" , reprend Alain Chaspierre, "en définissant un cadre solide et des guidelines claires pour optimiser l’emploi de ces tests par les pharmaciens (leurs possibilités et limites, ce qu’il convient de faire devant un résultat positif (orientation, confirmation…), etc. »

En matière de tests PCR cette fois, alors que des inquiétudes se font jour quant à la suffisance des capacités de testing (sur Bruxelles par exemple), l’idée d’impliquer les pharmaciens fait du chemin. « La réponse de l’APB est ‘nous sommes prêts à participer’ », explique Alain Chaspierre. Il énumère parallèlement une série de préalables : « cela doit constituer une activité facultative et en rien obligatoire pour les pharmaciens. Ceux qui s’y mettent devraient recevoir du matériel de protection en suffisance, le matériel de prélèvement nécessaire, bénéficier d’une brève formation pour se familiariser au geste et on doit discuter d’une rétribution de la prestation. Cette piste pourrait être explorée pour certaines catégories de personnes, par exemple les asymptomatiques, les vacanciers revenant de l’étranger… Si cette solution pour rencontrer la hausse des besoins est adoptée sur Bruxelles et s’avère concluante, elle pourrait ensuite être étendue. » En résumé, les pharmaciens se mettront volontiers autour de la table pour discuter de cette possibilité et de ses modalités. 

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