Des candidats MG dans les centres de pré-tri ? Oui, moyennant accord bilatéral

Les assistants peuvent-ils aller prêter main forte à un centre de pré-tri ? Oui, moyennant accord avec leur maître de stage et trace écrite de cette « mission », qu’ils puissent être couverts par l’assurance du CCFFMG. Les facultés de médecine, par ailleurs, ont invité les maîtres de stage à ne pas pousser les jeunes à prendre des congés ou leur parler d’un quelconque chômage technique.

Les facultés disent comprendre que certains cabinets de médecine générale essuient peut-être une baisse d’activité temporaire dans le contexte de la crise covid-19. La situation semble en fait très inégale sur le terrain. Cela étant, elles invitent les maîtres de stage à ne pas mettre leurs protégés sur la touche. Il n’est pas tolérable, disent-elles, de pousser ceux-ci à prendre des congés. Et ils ne peuvent bénéficier du chômage compte tenu de leur régime particulier. Pour les facultés, pas question que ces jeunes voient leur formation suspendue et ne puissent contribuer activement à la gestion de la crise. Mettre la main à la pâte aura d’après elles « un impact positif » sur leur apprentissage.

Le centre interuniversitaire francophone pour la formation des candidats MG, le CCFFMG, a de son côté précisé que la crise sanitaire ne modifiait pas le principe du versement par ses soins de la rémunération aux assistants, ni celui de la contribution qu’il attend des maîtres de stage, nous indique Denis Lambert, secrétaire général. Il ne note par ailleurs qu’une faible part - pas très différente des autres années - d’assistants en arrêt pour maladie.

Pour ce qui est de l’implication des assistants dans la gestion de l’épidémie, le CCFFMG a rendu possible, pour le candidat MG qui le souhaite, d’apporter son aide dans une structure de (pré-)tri, moyennant le respect de quelques règles. Ainsi faut-il un accord bilatéral avec son maitre de stage, qui peut prendre la forme d’un échange de mails, montrant que les deux parties s’entendent sur le principe de ces prestations particulières, leurs horaires et la façon de les comptabiliser. L’assurance du CCFFMG couvrira l’assistant à condition qu’il y ait une trace écrite (par exemple un mail du maître de stage vers le responsable du centre de tri) attestant qu’il l’y « délègue » dans le cadre de son assistanat.  

Les deux parties doivent également être au diapason sur la comptabilisation ou non des heures. Celles-ci peuvent intervenir en journée (en déduction des 38-48 heures classiques d’activités cliniques), de nuit ou le week-end, voire durant le temps libre de l’assistant. S’il y a des honoraires générés, à l’image de ce qui se fait pour les activités annexes, ces rentrées reviennent au maître de stage, précise le CCFFMG.

A noter enfin que des dispositions exceptionnelles ont été prises par les départements universitaires MG (UCLouvain, ULiège, ULB) en ce qui concerne les TFE. « Le dépôt des mémoires est postposé d’un mois et ils ne feront pas l’objet d’une présentation orale », rapporte Denis Lambert.

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