Des scientifiques de l'hôpital universitaire d'Anvers et de l'UAntwerpen ont mis au point un test de laboratoire pour prédire les réactions allergiques des patients aux médicaments. Le test, basé sur des cellules appelées mastocytes, représente une alternative aux solutions actuelles, qui donnent souvent des faux positifs ou faux négatifs.

Les réactions allergiques aux médicaments affectent un nombre croissant de personnes et représentent environ 15% des effets secondaires liés aux médicaments. "Dans le pire des cas, une réaction de ce type peut être mortelle", souligne le chef du département d'immunologie, d'allergologie et de rhumatologie de l'hôpital universita ire d'Anvers, Didier Ebo.

"Quelques tests sont actuellement disponibles, comme un test cutané. Mais aucun ne prédit le résultat clinique de manière absolue. Nous sommes très souvent confrontés à des faux négatifs et faux positifs", ajoute-t-il.

"Les mastocytes, que l'on trouve dans les tissus humains, jouent un rôle dans la réponse immunitaire", explique le chercheur Vito Sabato. "Dans notre étude, nous nous sommes spécifiquement concentrés sur le développement d'un test d'hypersensibilité à la chlorhexidine. Cette réaction constitue une cause fréquente d'anaphylaxie périopératoire, une réaction allergique potentiellement dangereuse qui se produit au cours d'une anesthésie générale."

Le nouveau test s'est montré efficace, "même chez les enfants, pour lesquels les tests cutanés sont souvent impossibles", explique Vito Sabato. "Des études plus approfondies sont nécessaires pour savoir si cette technique peut également être appliquée à d'autres causes d'anaphylaxie périopératoire", conclut-il.