Des moustiques tigres repérés sur des aires d'autoroutes en Wallonie et en Flandre

Près de 200 oeufs ainsi que trois larves de moustiques tigres ont été détectés entre avril et octobre sur des aires d'autoroute au nord et au sud du pays, a indiqué l'Institut de médecine tropicale (IMT). «Ces découvertes confirment les conclusions antérieures qui suggèrent que ces moustiques arrivent dans notre pays par voie routière depuis des régions déjà colonisées, comme la France et l'Allemagne», souligne l'institut anversois, responsable de la surveillance de ces moustiques exotiques.

Quatre moustiques tigres adultes ont été capturés dans une jardinerie de Flandre orientale qui importe du bambou chanceux. Originaire d'Asie du Sud-est, cette espèce invasive s'est répandue un peu partout dans le monde principalement grâce au transport de pneus usagés et de bambou chanceux. Les oeufs et les larves ont quant à eux été repérés sur trois aires d'autoroutes: celles de Wanlin (Namur), Sprimont (Liège) et Marke (Flandre occidentale).

«C'est la première fois que nous détectons cet insecte sur les parkings de Sprimont et de Marke, ce qui confirme que les moustiques tigres arrivent chez nous par le biais de véhicules circulant sur les autoroutes au départ de régions où ils sont déjà installés, telles que la France et l'Allemagne», expose Isra Deblauwe, chercheuse à l'IMT.

«Le parking de Sprimont se situe quant à lui dans le prolongement de l'autoroute du Soleil. Il s'agit de la première interception du moustique tigre sur une aire d'autoroute localisée aussi loin dans notre pays. Les régions les plus proches où le moustique tigre s'est implanté sont le département français de l'Aisne, à 160 km, et le Land allemand de Baden-Wurtemberg, à 200 km», poursuit-elle.

Présent dans le sud de l'Europe depuis une vingtaine d'années, le moustique tigre asiatique progresse lentement vers le nord. Petit moustique à rayures noires et blanches, il pique durant la journée et est susceptible de transmettre le virus de la dengue, Zika ou le chikungunya.

«Il n'y a pas encore de population de moustiques tigres établie dans notre pays mais ce n'est qu'une question de temps», ajoute Wim Van Bortel, coordinateur général du projet de surveillance MEMO. «Une surveillance et un contrôle rigoureux sont nécessaires pour reporter ce moment aussi loin que possible.»

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