Web Summit 2019:3 start-up belges épinglées pour leurs projets dans la santé

La scène du Web Summit , qui s’est déroulé à Lisbonne du 4 au 7 novembre 2019, s’organise autour de conférences thématiques sur l’automobile, la finance, la musique,… et le 7 novembre était une journée dédiée à la santé. NumeriKare a épinglé 3 star-tup belges.

Au delà des thématiques quotidiennes et des gigantesques sociétés, les startups ont la possibilités d’exposer leur projet, produit, solution et sont regroupées par catégorie: alpha, beta et growth.  Parler d’un projet ne signifie pas le valider, surtout dans le domaine vaste et complexe de la santé. 

Pour la première fois, la Belgique avait un stand de représentation gouvernemental partagé entre le Hub Brussels et l’awex.  En partenariat avec startups.be et Flanders Investment & Trade,  une soirée “European Startup & Scale-Up Night” était organisée.  NumeriKare a rencontré 3 startups belges actives dans le domaine de la santé.

Kino pour soutenir le traitement cardiologique

HeartKinetics, co-fondé par Pierre-François Migeotte, est un projet Spin OFF de l'Université libre de Bruxelles (ULB) et du Laboratoire de physique et physiologie basé au département de cardiologie de l'hôpital Erasme. 

Ils ont développé la cinétique cardiaque multidimensionnelle (MKCG), une nouvelle technique de détermination des fonctions de contractilité cardiaque. 

Kino™ est un dispositif médical conçu pour soutenir le traitement cardiologique, il  contient des micro-accéléromètres ultra-sensibles capables de mesurer l’énergie linéaire et angulaire dégagée par le cœur au moment de la contraction et de la relaxation cardiaque.  une solution moins chère qui pourrait facilement être mise en œuvre comme outil de présélection, de diagnostic ou de surveillance chez les patients hospitalisés ou non.

Une étude a été développée dans le cadre d’une autre étude parrainée par l’ESA pour évaluer les fonctions cardiaques des astronautes.

Pour Pierre-François Migeotte, la technologie HeartKinetics permet aux  patients souffrant d’insuffisance cardiaque de monitorer facilement leur cœur pour un suivi régulier et une meilleure qualité de vie au quotidien.

Spentys revisite l’orthopédie en 3 D

Florian de Boeck et Louis-Philippe Broze se sont rencontré sur les bancs d'école.  En août 2016, l'idée de créer un projet avec un réel impact positif sociétal a germé; l'intérêt commun pour le domaine de la santé et les échanges ont fait le reste; Spentys est née.

Spentys est une startup qui propose  une plateforme de numérisation 3D, de modélisation 3D et d'impression 3D pour la production de dispositifs d'immobilisation orthopédiques sur-mesure.

 Avec son « polyplâtre »  résistant à l’eau, hygiénique et sur-mesure, la société entend aussi être plus proche des hôpitaux et du patient avec les interactions en ligne à travers la plateforme cloud : « Notre objectif est d’améliorer la qualité du produit et le suivi du patient. »  Autre aspect intéressant du projet, le plastique utilisé pour l’impression est recyclable. Concrètement, ll travaille avec une plateforme qui offre la possibilité d’une modélisation du plâtre 3D à distance. A cela, la société ajoute un système de scanner pour prendre l’empreinte du membre blessé. Il ne reste alors qu’à l’imprimante 3D de produire l’attelle..

En décembre 2018, ils ont réalisé leur seconde levée de fonds; 750.000 euros, partagé entre des investisseurs privés et Finance & invest Brussels.  Cette somme a aidé à la création d'emploi, ils sont passé de 3 à 8 employés et peuvent se rémunérer, à l'achat de matériel; de 1 à 12 machines, à  la recherche et au développement. Ils sont certifiés CE classe 1 depuis mars 2019 et ont commencé la commercialisation.

L'objectif pour 2020 est de continuer à développer le produit, rechercher du financement et commercialiser à plus large échelle afin de réaliser leur objectif; créer un impact positif sur la santé et faire de la customisation de masse dans l'orthopédie.

Big Boy Systems crée un troisième oeil pour le chirurgien

Anaïs Caroff  et Sam Meirlaen ont fondé Big Boys Systems en 2015.  Samuel est un créatif et durant ces études d’ingénieur du son à l’IAD,  découvre le son binaural, une méthode d’enregistrement sonore qui reproduit parfaitement l’audition humaine et cherche des moyens de l'implémenter en vidéo 3D. Lors d’un voyage en Australie, les 2 entrepreneurs se rencontrent, discutent et au retour en Europe, décident de se lancer dans l’aventure. Third-I ne tardera pas à naître. (Baptisée troisième oeil car le dispositif imaginé par les deux fondateurs se porte sur le front.) Il voit et entend comme un être humain.

D’abord orienté vers l’industrie du spectacle, l’aspect pédagogique n'échappe pas au milieu médical. Avec leur dispositif, l’UCL met en place une base de données de vidéos immersives pour ses étudiants en médecine, et le laboratoire mobile B-fast en Guinée qui contrôle le virus Ebola forme ses équipes sur place.

Third-I  permet, par exemple, aux chirurgiens de partager leur savoir durant une intervention.  La caméra posée sur le front du chirurgien permet de capturer son point de vue visuel et les gestes chirurgicaux associés ainsi que l’ambiance sonore de la salle d’opération afin de créer une réalité immersive.  La retransmission peut s’effectuer via wifi ou post intervention en rediffusion. 

Big Boy Systems est basée à Wavre et va intégrer l’accélérateur Louvre-Lens-Vallée prochainement.

Début 2020,  ils planifient la mise sur le marché d’une nouvelle caméra associée au produit. 

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