Elle déclare près de 20.000 fausses prestations et perçoit indûment 143.000 euros

L'auditorat du travail a réclamé, mercredi devant le tribunal correctionnel de Namur, qu'une prévenue rembourse une somme indûment perçue de 143.000 euros, correspondant à un total de 18.702 prestations de soins à domicile, considérées comme des faux en écriture.

Entre juillet 2013 et septembre 2016, la prévenue, qui fait opposition à une condamnation à 12 mois de prison et à une amende de 40.000 euros, a utilisé frauduleusement le numéro Inami d'une infirmière pour réaliser des prestations de soins à domicile.

En aveux, la dame explique qu'elle ne s'est pas enrichie, mais qu'elle a utilisé cet argent pour payer les créanciers d'une société de soins qu'elle possédait et qui est tombée en faillite. Aujourd'hui atteinte d'une leucémie, elle vit avec son compagnon et ne travaille plus.

L'avocat de la prévenue demande un sursis total pour sa cliente, au vu de son état de santé. Celle-ci ne peut en effet ni être détenue, ni effectuer sa peine à domicile sous surveillance électronique au vu des soins qu'elle doit recevoir au moins une fois par semaine.

Pour l'auditorat du travail, le substitut Deumer réclame le remboursement de la somme indûment perçue à l'Inami et ne s'oppose pas à une condamnation assortie d'un sursis, tout en estimant les faits très graves compte tenu du préjudice causé au système de sécurité sociale belge.

Un dépôt de pièces relatif à l'état de santé de la prévenue est prévu le 27 novembre prochain.

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