Essenscia, la Fédération belge des industries chimiques, contestait mardi l'interprétation du rapport de l'Agence européenne des produits chimiques (Echa) citée dans L'Echo selon laquelle 71% des substances chimiques fabriquées en Europe présentent des lacunes en matière de tests ou d'informations sur leur potentielle dangerosité. Ces conclusions ne s'appliquent qu'à «un échantillon très limité», selon Essenscia.
«Il ne s'agit pas de 71% des 22.180 substances chimiques fabriquées en Europe, mais de 71% de seulement 22 substances analysées», tempère la fédération sectorielle.
Les trois-quarts de ces matières chimiques proviennent de 286 dossiers d'enregistrement mis sous la loupe, sur 94.649 dossiers au total, précise-t-elle. «Ces dossiers n'ont pas été choisis au hasard mais en fonction d'une 'plus grande probabilité à se révéler non-conformes'. En d'autres mots, l'Agence européenne des produits chimiques et les États membres avaient certaines raisons d'êtres inquiètes et ont voulu clarifier la situation», estime Essenscia. «C'est une nuance importante.»
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