Le président du PS, Paul Magnette, a constaté lundi l'«impasse» dans laquelle se trouvent les discussions en vue de former un nouveau gouvernement fédéral. Il a mis en exergue les revendications institutionnelles qu'ont, dit-il, formulées les nationalistes flamands, particulièrement dans le domaine de la sécurité sociale.
«Si la N-VA revient avec des demandes de scission de pans entiers de la sécurité sociale -des soins de santé, des allocations de chômage, etc.-, nous n'allons évidemment pas discuter de ces questions-là. On a toujours dit très clairement: on ne va pas discuter d'une remise en cause de la sécurité sociale. Il ne faut pas compter sur le PS p our ça», a déclaré M. Magnette, interrogé par RTL-TVi.
Selon lui, si la N-VA tient à réaliser un programme institutionnel, il lui revient d'essayer de trouver une majorité pour le faire, «mais nous n'allons pas entrer dans ce jeu-là», a précisé le président des socialistes francophones sur le plateau de la RTBF.
Il a rappelé que la N-VA n'est pas «incontournable».
«Il y a d'autres formules de majorité qui sont possibles. Il faut voir si les autres partis sont prêts à s'engager dans une autre voie», a-t-il expliqué.
Les socialistes francophones et flamands forment ensemble la première famille politique à la Chambre. «En tant que première famille politique du pays, nous continuons à prendre nos responsabilités, à faire des propositions en matières sociale et environnementale, et nous continuerons à le faire. J'espère que d'autres partis comprendront qu'ils ne doivent pas être prisonniers de ceux qui essaient de les conduire vers une nouvelle aventure institutionnelle et que la priorité, aujourd'hui, est sociale», a-t-il ajouté.
Magnette n'envisage pas des élections anticipées si le blocage devait persister. «Nous ne ferons rien pour aller aux élections», a-t-il assuré.