L'Académie belge de pédiatrie (BAoP) a organisé jeudi, en prélude à la journée mondiale contre la méningite du 5 octobre, un colloque à la Chambre pour attirer l'attention sur cette maladie aux conséquences potentiellement dramatiques. L'association réclame davantage de moyens pour renforcer la couverture vaccinale, "à ce jour insuffisante et inégalement répartie".
Le pneumocoque et le méningocoque provoquent des infections rares mais graves qui peuvent avoir des conséquences sévères - voire mortelles - chez les nourrissons et les jeunes enfants, rappelle l'Académie belge de pédiatrie. L'infection peut entraîner des méningites bact&ea cute;riennes et des septicémies, avec un impact considérable sur les patients et leurs familles.
Selon les chiffres de Sciensano, plus de 100 cas confirmés et plusieurs décès ont été recensés en 2023. L'année suivante, 77 cas de méningite ou septicémie à méningocoque ont été enregistrés.
Des vaccins existent pour protéger les nourrissons, mais leur coût dépasse les 500 euros et ils ne sont pas remboursés.
Dès lors, les enfants vivant dans des communes à faible revenu sont significativement moins vaccinés, a déploré le professeur Marc Van Ranst lors du colloque. En dessous d'un an, la couverture est ainsi de 11% dans les communes les plus pauvres, contre 25 à 31%, a-t-il détaillé.
Au-delà de l'aspect financier, il y a un manque global d'information autour de la méningite, dont les premiers symptômes peuvent s'apparenter à ceux d'une simple grippe ou 'une gastroentérite, relève la BAoP.
"A l'hôpital, quand on nous a parlé de méningite, nous avons été très surpris, nous n'avions pas conscience du risque. C'est encore difficile à comprendre aujourd'hui", ont témoigné Anne-Sophie et Martin, parents d'un petit Arthur emporté brutalement par l'infection à l'âge de neuf mois. "Des vaccins spécifiques existent, mais la communication dans les écoles, dans les crèches, reste largement insuffisante."








