"Il faut un reset de la campagne de vaccination", plaide Christie Morreale

Il faut un reset de la campagne de vaccination", a plaidé lundi la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, en marge d'une visite, en compagnie du ministre-président régional Elio Di Rupo, au LouvExpo de La Louvière où a débuté la vaccination du personnel soignant de première ligne (médecins généralistes, dentistes, kinés, ...).

Ce centre de proximité pourra, en rythme de croisière, vacciner 800 personnes par jour. Ce lundi midi, quelques dizaines de personnes s'y pressaient déjà après avoir reçu un courrier les invitant à prendre rendez-vous pour se faire vacciner.

"A la suite des 'couacs' informatiques constatés, nous avons envoyé par la poste, la semaine passée, quelque 71.000 convocations aux personnes concernées. Et nous en enverrons 50.000 supplémentaires cette semaine en parallèle aux messages par mail. Une fois convoqués, les gens ont trois semaines pour prendre rendez-vous. A l'heure actuelle, un tiers d'entre eux se sont inscrits", a expliqué la ministre.

Au total, cette phase de vaccination concerne 120.000 personnes qui recevront des vaccins Pfizer, ou AstraZeneca pour les moins de 55 ans, conformément à l'avis rendu en fin de semaine dernière par le Conseil supérieur de la Santé.

Une position qui pourrait toutefois rapidement évoluer puisque les résultats d'une étude écossaise à grande échelle montrent désormais que ce vaccin a une efficacité de plus de 90% chez les sujets âgés, ce qui restait incertain jusqu'ici.

"Cette donnée va permettre de rendre plus souple la campagne de vaccination et d'occuper les plages horaires laissées libres dans les centres de vaccination", a estimé Christie Morreale qui appelle dès lors à un "reset" de l'organisation mise en place, en autorisant notamment l'administration du vaccin AstraZeneca aux plus de 55 ans. La question d'espacer la 2e dose du vaccin Pfizer doit également se poser, ainsi que celle de n'administrer qu'une seule dose à ceux qui possèdent déjà des anticorps.

Le Conseil supérieur de la Santé doit se pencher sur ces éléments en ce début de semaine avant une nouvelle conférence interministérielle (CIM) Santé mercredi.

Si l'accélération promise de la campagne devait se concrétiser, "la logistique est prête", a de son côté assuré Elio Di Rupo. "Il y a eu quelques ratés au démarrage mais il faut accepter ces petites difficultés. Dans une organisation aussi gigantesque, tout ne peut pas être parfait du premier coup", a-t-il déclaré.

"En avril, on devrait pouvoir avancer, avec des vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson - qui devrait être approuvé par l'agence européenne du médicament à la mi-mars, ndlr - en grande quantité. Notre marge de manœuvre sera alors plus grande pour déconfiner", a poursuivi le ministre-président wallon selon qui, toutefois, la Belgique est loin d'avoir les mesures les plus restrictives d'Europe. "Parfois, on se plaint d'aise", a-t-il estimé.

"Avec un peu de patience, on pourra sortir de cette crise. Ca va fonctionner", a enfin conclu Elio Di Rupo.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.

Derniers commentaires

  • Jean-Luc DRAGUET

    01 mars 2021

    Et si dès le début on avait géré cette crise avec la collaboration des généralistes et avec un bon sens minimal, peut-être n’en serions nous pas là À force d’imposer des manières de gérer cette pandémie plutôt que de travailler ensemble on en arrive au fiasco actuel.