Infor-Home se fait l'écho des constats à l'intérieur des maisons de repos

L'asbl indépendante et pluraliste Infor-Home Bruxelles, chargée de l'accompagnement des aînés au sein des maisons de repos et apparentées, a rédigé une note sur le mode carte blanche pour relayer à la fois les constats des résidents, mais aussi de leurs aidants-proches et des professionnels qu'elle considère comme "les oubliés de la crise sanitaire" liée à la pandémie de coronavirus.

Toutes les maisons de repos ne sont pas logées à la même enseigne, dit-elle en substance, mais il y a des demandes répétées sur le plan matériel et sur le plan du dépistage. Il manque de personnel dans certaines équipes et il y a des pr oblèmes criants d'hygiène en raison du contexte institutionnel et sanitaire.

Face à la pandémie de covid-19, les acteurs de terrain déplorent aussi le manque en connaissances techniques des professionnels soignants non hospitaliers pour pouvoir assumer ces prises en soins spécifiques.

Pour illustrer le constat du manque d'hygiène imposé par le contexte institutionnel et sanitaire, Infor Home fait état du nombre toujours insuffisant de masques mais aussi la réutilisation de masque chirurgicaux préalablement congelés (ndlr: ce qui ne tue pas le virus), de tenues de protection déchirées, de la remise au travail de professionnels présentant plusieurs symptômes C19, de l'absence de dépistage des résidents et du personnel soignant malgré l'annonce de l'arrivée de tests, etc.

Elle déplore aussi les différences de politiques régionales et cite en exemple la délivrance de certificat de non contagion et création de structures tampon entre l'hôpital et la maison de repos et maison de repos et de soins en Wallonie et pas à Bruxelles.

Toujours selon Infor-Home Bruxelles, les aidants-proches des personnes âgées en maisons de repos que le confinement a éloignés déplorent la sévérité de ces mesures imposées par les institutions d'hébergement. Celle-ci est "d'autant plus source d'angoisse lorsque le résident souffre de troubles cognitifs ou que la personne est en fin de vie". En outre, la suspension de leur accompagnement représente un défi supplémentaire pour le personnel soignant professionnel de terrain.

"L'importante mobilisation de l'attention qu'implique l'épidémie de C19, fait également craindre à certains professionnels l'absence de détection et donc de traitement d'autres affections chroniques ou aigües impactant fréquemment un public âgé fragilisé (AVC, infection urinaire, diabète, ...)", a également souligné l'asbl.

L'asbl indépendante et pluraliste chargée de l'accompagnement des aînés et du dispositif de lutte contre la maltraitance de ce public-cible se dit aussi "admirative de l'énergie et de la créativité qui se déploient au quotidien dans ces établissements" par exemple par la mise en place de moyens de (télé)communication inventifs afin de maintenir, tant que faire se peut, le lien social; par la mise en œuvre de nombreuses initiatives locales et citoyennes solidaires (envoi de courriers, dessins, création de masques, ...), par les services de soutien intra institutionnel pour les équipes (psychologue, assistant sociaux...), le renfort d'équipes extérieures (méde cins sans frontière ainsi que de nombreux travailleurs indépendants et volontaires)...

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