L'Irlande s'associe au Benelux et à l'Autriche pour des médicaments innovants moins chers

Le ministre irlandais de la Santé Simon Harris a signé vendredi au Luxembourg un accord pour rejoindre la coopération BeneluxA (Belgique, Pays-Bas, Grand-Duché de Luxembourg et Autriche) dans leurs négociations avec les entreprises pharmaceutiques, a indiqué le ministère belge des Affaires sociales et de la Santé publique. L'Irlande est ainsi le cinquième pays à s'associer à cette initiative qui veut garantir un accès aux médicaments innovants à des prix abordables pour les patients atteints d'une maladie rare.

Les maladies orphelines touchent relativement peu de patients. Par conséquent, les entreprises pharmaceutiques produisent pour ces maladies un nombre limité de traitemen ts, dont les coûts sont élevés.

Afin de négocier un prix plus équitable avec les firmes pharmaceutiques, la Belgique et les Pays-Bas ont fusionné leurs marchés dès 2014. Ils ont été rejoints dans leur entreprise par le Grand-Duché en 2015 puis l'Autriche en 2016. L'Irlande rejoint désormais cette alliance.

"Je veux que les médicaments les plus récents et les plus innovants soient disponibles dans les meilleurs délais pour tous nos citoyens", a commenté M. Harris.

Outre les négociations conjointes sur la fixation des prix, l'initiative prévoit également un "horizon scanning" du secteur des médicaments. Le but est d'anticiper, pour mieux s'y préparer, l'arrivée sur le marché de médicaments dont l'impact - clinique ou budgétaire - sur le système de santé d'un pays pourrait être important.

Enfin, la collaboration contient un volet sur l'évaluation des nouvelles technologies de la santé afin d'identifier leur place dans l'arsenal thérapeutique existant.

La ministre de la Santé Maggie De Block s'est réjouie de l'arrivée de l'Irlande dans le consortium. "J'espère qu'à terme, d'autres pays européens se joindront à nous. Car plus nous représentons de patients, plus notre voix sera entendue dans les discussions sur les médicaments innovants très coûteux", a-t-elle déclaré vendredi.

Environ 30 millions d'Européens souffrent de l'une des 8.000 maladies orphelines recensées. À peine 150 médicaments sont disponibles sur le marché pour lutter contre ces dernières.

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