Comme chaque année, les citoyens sont invités à mesurer le niveau de radon dans leur habitation, un gaz radioactif naturellement présent dans les sols et les roches. L'Action Radon débute mercredi 1er octobre jusqu'au 31 décembre, avec l'objectif de proposer des solutions de prévention et de remédiation.

Le radon est difficile à détecter car il est incolore, inodore et insipide, rappelle l'administration wallonne. Il peut s'infiltrer dans les bâtiments via les fissures, les équipements sanitaires ou les approvisionnements d'eau. Il ne présente aucun danger pour la santé à l'air libre mais entraîne par contre des risques dans un espace fermé, même avec une concentrati on modérée. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le radon serait la deuxième cause de cancer du poumon après le tabac.

L'Action Radon propose donc aux citoyens de mesurer eux-mêmes le niveau de radon dans leur logement. Du 1er octobre jusqu'au 31 décembre, un détecteur peut être commandé sur le site internet de la campagne (http://www.actionradon.be) pour un coût de 15 euros, qui comprend l'analyse et le diagnostic. L'appareil doit être placé au rez-de-chaussée, dans la pièce la plus fréquentée, pendant trois mois entre octobre et avril.

Après cette période, le détecteur peut être renvoyé pour analyse et les participants recevront un bilan du taux de radon dans leur habitation, avec des recommandations.

Pour des raisons liées à la nature du sous-sol, le sud de la Belgique est plus touché par le radon que le nord, explique l'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN). Selon les résultats obtenus grâce aux études géologiques et aux précédentes campagnes de mesure, certaines communes du Brabant wallon, les provinces de Liège et du Luxembourg sont considérées comme des zones à risques: 5 à 10% des maisons se trouvent au-dessus du niveau de référence de 300 Bq/m3 (becquerel par mètre cube).