La première «semaine de la paralysie faciale» en Belgique se déroulera du 1er au 7 mars, a fait savoir jeudi par communiqué la haute école Artevelde. L'initiative entend sensibiliser et informer le grand public sur cette maladie qui se traduit par une perte partielle ou totale de la motricité du visage. L'affection touche plus de 4.500 Belges chaque année.

Inspirée par la «Facial Palsy Awareness Week» qui a lieu depuis plusieurs années au Royaume-Uni, une «semaine de la paralysie faciale» se tiendra cette année pour la première fois en Belgique, alors qu'un Belge sur 2.500 souffre de paralysie faciale périphérique. 

Celle-ci «peut avoir été causée par une infection telle que le zona, la maladie de Lyme, une otite ou encore une intervention chirurgicale ou une tumeur», explique la thérapeute spécialisée en paralysie faciale et professeure à l'Artevelde University College, Liesbet Desmet. «Mais il arrive qu'aucune des causes citées précédemment n'en soit à l'origine. Dans ce cas, on l'appelle la paralysie de Bell ou paralysie faciale a frigore», poursuit-elle. 

Il est généralement possible de récupérer complètement la motricité de son visage après une paralysie faciale. Toutefois, il arrive que ce ne soit le cas. Les symptômes qui persistent ne sont alors souvent pas bien compris par l'entourage de la personne. «Votre visage est une partie de votre identité. Donc, si quelque chose se passe mal, l'impact est inimaginable», souligne Mme Desmet. 

Le groupe de travail à l'origine de la 'semaine de la paralysie faciale' - qui est composé de thérapeutes spécialisés dans la maladie de plusieurs hôpitaux du pays - lance dès lors, en parallèle, un groupe de discussion baptisé Café faciale, dans lequel les personnes affectées peuvent échanger sur leur ressenti et leurs expériences. "Pour de nombreuses personnes, il est extrêmement important d'avoir des contacts avec d'autres compagnons d'infortune qui comprennent ce qu'elles vivent, mais qui peuvent également les soutenir dans le processus de récupération."