Le CHRSM lance DermatoExpress pour accélérer le diagnostic des mélanomes

Le CHR Sambre et Meuse (CHRSM) met en place un dispositif destiné à réduire les délais de diagnostic des mélanomes, pathologie particulièrement préoccupante en raison de l’impact du temps sur le pronostic.

En Belgique, jusqu’à 40 % des cancers diagnostiqués sont des cancers cutanés et un Belge sur cinq développera un mélanome avant l’âge de 75 ans. « Le problème, c’est le délai », souligne le Dr Braeken, cheffe du service de dermatologie au CHRSM – site Meuse. « Nous faisons face à une pénurie nationale de spécialistes et les rendez-vous peuvent prendre jusqu’à neuf mois. Or, dans le cas d’un mélanome, chaque mois compte. »

Pour répondre à cette situation, l’hôpital lance DermatoExpress, une ligne téléphonique exclusivement réservée aux médecins généralistes. Elle permet de programmer rapidement une consultation courte (10 minutes) ciblée sur une lésion suspecte. L’objectif est double : réduire le stress des patients et améliorer les chances de guérison grâce à une prise en charge plus rapide.

Afin d’intégrer ces nouvelles consultations dans leur planning, les dermatologues du site Meuse ont élargi leurs plages horaires. L’accès se fait exclusivement sur demande du médecin traitant, du lundi au vendredi, entre 8 h et 16 h 30. Une infirmière formée recueille les informations nécessaires via un questionnaire standardisé afin d’orienter la demande et fixer un rendez-vous rapide. Les consultations ont lieu sur le site namurois du CHRSM.

Le Dr Braeken insiste également sur l’importance de l’auto-surveillance cutanée. Elle recommande à ses patients d’examiner régulièrement l’ensemble de leur peau, y compris les zones difficiles d’accès comme le dos, l’arrière des jambes ou le cuir chevelu. Elle rappelle la règle ABCDE : Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur hétérogène, Diamètre supérieur à 6 mm et Évolution. « Un seul de ces signes doit alerter. Montrez-le à votre médecin généraliste : s’il y a un doute, nous pourrons le voir très rapidement au CHRSM », explique-t-elle.

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