Le dernier arrivé parmi les vaccins anti-covid, qui vient de recevoir le feu vert pour une inoculation chez les plus de 55 ans, a mauvaise réputation « tant chez des patients que chez des soignants », constate le Collège de médecine générale (CMG). Une situation qu’il s’efforce de contrer en soulignant l’efficacité de ce mal-aimé.

Étendre l’administration du vaccin AstraZeneca, y compris aux patients avec comorbidités, permettra « une vraie accélération de la vaccination », pronostique le CMG. Face à ceux - professionnels inclus - qui nourrissent des réticences, le Collège rappelle dans son dernier communiqué « qu’il est tout aussi efficace que les autres pour ce qu’on attend d’un vaccin contre la covid-19 : réduire le plus possible les hospitalisations et les morts et contribuer à nous permettre un retour à la vie normale ».

Le CMG tient à pointer deux études encourageantes, dont les conclusions ne sont pas isolées. En Ecosse, dit-il, la première étude de cohorte prospective sur l’utilisation des vaccins Pfizer et AstraZeneca, menée en conditions réelles chez quelque 5,4 millions de personnes, montre une réduction drastique des hospitalisations : 85% avec le vaccin Pfizer et 94% avec l’AstraZeneca. Une autre étude menée en Angleterre montre quant à elle que les plus de 70 ans recevant le vaccin d’AstraZeneca développent une protection de 60% entre 28 et 34 jours, résultat similaire aux patients vaccinés avec le vaccin Pfizer et dont la protection monte à 61% après la première dose.

Le CMG référence ces études, renvoyant à des sites-sources ainsi qu’à la prise de position du Conseil supérieur de la santé. De quoi, « sans doute, aider les MG à répondre aux interrogations de leurs patients ». 

Dans le même ordre d’idées, le Collège propose aux MG, en collaboration avec la Cocom, un webinaire bilingue (Fr-Nl) avec questions-réponses pour faire le point sur le vaccin AstraZeneca. Il se tiendra le mercredi 10 mars, de 19 à 20h30, en suivant un lien qui sera transmis aux MG au plus tard lundi (8 mars).