Le Centre fédéral d'expertise des soins de santé (KCE) ne recommande pas les tests sanguins pour les PFAS sur une base individuelle. En raison du manque de clarté concernant les risques pour la santé et la détection des substances synthétiques non dégradables, le KCE estime que les chances qu'un tel test apporte un bénéfice concret à un patient sont très faibles.
Les experts du centre estiment qu'un dépistage individuel n'est pas conseillé, excepté dans le cadre d'une recherche scientifique. L'institution souligne qu'il est crucial d'accroître les connaissances sur les PFAS. Pour l'instant, beaucoup de questions persistent et peu de réponses existent.
Les PFAS sont associés à une série de problèmes de santé, notamment des troubles immunitaires, une augmentation du taux de cholestérol dans le sang et un risque accru de certains cancers. Bien qu'il y ait encore beaucoup d'inconnues autour des mécanismes pathologiques (durée de l'exposition, dose, type de PFAS, gravité de la maladie), les mesures de précaution prises ces dernières années sont "parfaitement valables", selon le KCE.
Les experts ne savent pas dans quelle mesure le risque de maladies graves est associé à la quantité de PFAS dans le sang. Il n'y a également aucune méthode standardisée pour mesurer de manière fiable les concentrations en PFAS et les experts ne sont pas d'accord sur les substances qui doivent être précisément détectées. Il n'existe pas non plus de preuves de l'efficacité des interventions médicales qui améliorent manifestement la santé d'une personne présentant des niveaux élevés de PFAS.
Des tests sanguins individuels peuvent mener à des inconvénients financiers et psychologiques, d'après le KCE. Les coûts des tests, les examens médicaux supplémentaires dont le bénéfice n'est pas clair, de la peur et de l'incertitude, par exemple.
