Le portage des enfants reste faible selon les hôpitaux universitaires francophones

De 1 à 1,5% d'enfants sont testés COVID+ sur l'ensemble des mineurs qui sont entrés ces dernières semaines à l'hôpital universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) et dans les services de pédiatrie des Cliniques universitaires Saint-Luc et du CHU de Liège, ont annoncé conjointement les 3 hôpitaux universitaires francophones vendredi.

L'augmentation en valeur absolue des tests positifs chez les enfants de 0 à 9 ans soulignée dans les derniers rapports de Sciensano ne se traduit pas en termes de proportion à l'entrée de ces hôpitaux, qui avaient jusqu'à 4 à 5% d'enfants COVID+ au plus fort de l'épidémie. "Comme on teste plus largement la population aujourd'hui, on a aussi plus de positifs en valeur absolue chez les enfants", explique le Pr Pierre Smeesters, chef du service de pédiatrie et pédiatre infectiologue à l'HUDERF - ULB. "Le virus est toujours présent dans la population, mais en plus faible quantité et infecte moins. Avant, on ne testait que le sommet de la pyramide, les gens très infecté s. Aujourd'hui, on teste plus largement la base dans une vision de santé publique, de surveillance de l'infection. Les tests qu'on fait à tous les enfants asymptomatiques qui entrent dans nos hôpitaux permettent de surveiller les effets du retour à l'école quant une réaugmentation éventuelle de la présence du virus. Détecter le portage régulièrement est une manière sensible d'anticiper un éventuel rebond. Aujourd'hui, on teste plus, mais ça ne reflambe pas. Demain, on verra".

Le Pr Stéphane Moniotte, chef du département de pédiatrie des Cliniques universitaires Saint-Luc - UCLouvain, se montre plutôt rassurant sur le risque de contagion par les enfants : "les patients les plus contagieux sont ceux qui sont les plus malades, quand un adulte renifle, tousse, fait de la fièvre... Comme les enfants arrivent rarement à ce stade de la maladie, ils transmettent aussi moins et ne sont donc pas le moteur de cette épidémie. Les enfants prépubères sont les plus épargnés. C'est un continuum logique. Il est possible qu'à un moment, la mesure de non testing des enfants de moins de 3 ans soit en ce sens élargie jusqu'à 6 ans ou plus".

Avec les fluctuations actuelles du climat, il y a eu une recrudescence de viroses, des petites infections virales qui seront monnaie courante à l'automne. "Est-ce qu'il faudra faire de grandes manoeuvres à la rentrée pour isoler les enfants malades alors que dans la très grande majorité des cas l'infection sera autre ? , questionne Stéphane Moniotte. Cela risque d'être une question organisationnelle à la rentrée". A la question de savoir si un enfant COVID+ qui fait aussi une virose serait plus contaminant, il répond que "plus on tousse, plus on transmet du virus malgré tout. Mais ce qui est surtout déterminant c'est la quantité de virus dans l'organisme, qui reste plus faible po ur le COVID-19 chez les enfants".

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