Les 3-5 ans ne seront plus automatiquement testés en cas de symptômes

Les recommandations de testing pour les enfants de maternelle (moins de 6 ans) ont été modifiées samedi par l'institut de Santé publique Sciensano, pour correspondre désormais à ce qui valait jusqu'ici pour les tout-petits (moins de 3 ans). Selon la procédure mise à jour, il ne suffit plus qu'un enfant de moins de 6 ans montre des symptômes de la Covid-19 pour qu'on recommande de lui faire passer un test de dépistage.

Pour que l'on prescrive le test, il faudra que l'enfant remplisse aussi au moins une autre condition: présenter "un état clinique nécessitant une hospitalisation" ou avoir des contacts étroits avec des personnes qui devraient être protégées en cas de test positif (collectivité ou personne à risque dans le foyer).

Si un enfant de maternelle remplit ces conditions et est testé positif au coronavirus, il doit bien sûr rester à la maison un certain temps, mais au-delà de ça il ne se passera pas grand-chose du côté de l'école, si du moins il est le seul malade de sa classe: enseignants et classe peuvent continuer de venir à l'école normalement, étant considérés comme à faible risque d'infection. Si en revanche un autre enfant de la même bulle ou de la même classe développe des symptômes dans la quinzaine, on peut se diriger vers la formation d'un "cluster". Le second enfant potentiellement malade doit alors lui aussi être testé. S'il s'avère contaminé, on ferme la classe concernée et tout ce petit monde est renvoyé à la maison pour quarantaine. Parallèlement à cette quarantaine, l'enseignant devra être testé, mais pas automatiquement les autres enfants de la classe. Ces derniers ne devraient subir un test que s'ils développent eux-mêmes dans les deux semaines des symptômes possibles de Covid-19.

La situation est toutefois différente si c'est l'instituteur de la classe de maternelle qui est testé positif. Là, on ferme la classe sans attendre de cas supplémentaire.

Le changement de stratégie pour le groupe des petits de 3, 4 et 5 ans découle des dernières évaluations du Risk Assessment Group (RAG), chargé d'"analyser le risque pour la population" sur base de données épidémiologiques et scientifiques. Dans ses observations, le RAG a entre autres pointé qu'il semble y avoir peu de contaminations d'un enfant à l'autre dans le cadre scolaire. Par ailleurs, les enfants sont beaucoup moins susceptibles que les adultes de développer des formes sévères de la maladie, et semblent également moins transmettre le virus.

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