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La crise consécutive à la pandémie de coronavirus (Covid-19) aura un impact sur le coût budgétaire du vieillissement de la population, selon les perspectives annuelles présentées jeudi par le Comité d'étude sur le vieillissement (CEV) du Conseil Supérieur des Finances.

La perspective d'évolution des dépenses sociales et du coût budgétaire du vieillissement à l'horizon 2070 est cette année de 2,2 points de pourcentage supérieure aux perspectives présentées l'année dernière.

Désormais, le CEV estime que les coûts liés au vieillissement de la population s'élèveront à 29,1% du PIB en 2070, contre 24,8% en 2019. L'année dernière, le Comité estimait ce coût à 26,9% du PIB en 2070.

Cette augmentation des coûts devrait se réaliser en deux temps, avec une augmentation des dépenses de 5 points de pourcentage d'ici 2040 avant une légère diminution de 0,7 point pour la période 2040-2070. Plus de la moitié de l'augmentation devrait même intervenir durant la période 2019-2025.

Dans le détail, les dépenses de pensions et de soins de santé devraient s'accroître respectivement de +2,9 et +2,2 points de pourcentage de PIB d'ici 2070.

La raison principale de cette augmentation réside dans un PIB inférieur au niveau qu'il aurait atteint si l'épidémie n'avait pas eu lieu.

"La croissance économique est un point essentiel pour maintenir la soutenabilité de notre modèle social", a conclu Jean-Philippe Donnay, vice-président du CEV.

Selon le Comité, le taux de risque de pauvreté devrait par contre diminuer de manière constante d'ici 2070. En 2017, ce taux était de 14,1% (16,4% pour l'ensemble de la population). Selon les perspectives du CEV, il devrait passer sous la barre des 5% en 2070, à politique constante. Ce progrès est déterminé par la revalorisation des prestations minimums en matière de pensions et d'aide sociale (Grapa). La croissance des minimas devrait en effet progresser plus vite que le seuil de pauvreté.

Le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine (MR), qui a assisté à la présentation, a vu dans ces perspectives un encouragement à "poursuivre nos efforts visant à garantir à tous nos concitoyens, quel que soit leur statut, des revenus supérieurs au seuil de pauvreté." Sans y être opposé par principe, il s'est toutefois montré sceptique sur l'opportunité de revaloriser la pension minimale pour carrière complète à 1.500 euros, comme suggéré par plusieurs partis. "Cela n'apporterait pas de solution aux pensions les plus basses, c'est-à-dire à ceux qui n'ont pas une carrière complète", a-t-il fait remarquer, ajoutant que la pension minimum octroyée aux isolés (1.291,69 euros par mois) était déjà aujourd'hui supérieure au seuil de pauvreté (1.187 euros).

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