Les particularités du nouveau virus résident dans sa capacité de mutation et de transmission

La propagation du coronavirus suscite l'inquiétude à cause de sa capacité à muter et à se transmettre rapidement entre les humains, estime Yves Coppieters, épidémiologiste à l'École de santé publique de l'Université Libre de Bruxelles (ULB).

Le dernier bilan concernant le coronavirus faisait état de 830 personnes infectées et 25 personnes décédées. Pour endiguer cette propagation, la Chine a pris des mesures drastiques comme la mise en quarantaine de millions de personnes. 

«Le problème de ce virus, c'est qu'il se transmet très facilement», explique Yves Coppieters, épidémiologiste à l'École de santé publique. «Il se transmet par voie aérienne ou par contact. Ce qui est étonnant chez les coronavirus, c'est leur transmission interhumaine. Ils ont une capacité de mutation», poursuit le professeur à l'ULB.

Cette particularité rend difficile la fabrication d'un vaccin. «Il n'y en a pas et il n'y a pas de traitement à proprement parler. Le coronavirus est un virus qu'on connaît mal chez l'être humain car il touche essentiellement l'animal. Mais, comme dans le cas du SRAS en 2003 ou du Mers en 2012, il a été transmis à l'être humain. Il provoque des problèmes respiratoires avec des syndromes grippaux. Sa transmission est généralement facilitée à cause des conditions d'hygiène et démographiques.»

Pour le combattre, il s'agit principalement de prévention primaire. «C'est-à-dire se laver les mains fréquemment, éviter les contacts, porter un masque, etc.», explique Yves Coppieters. 

La mortalité des coronavirus SRAS et Mers avait atteint les 35%. «Aujourd'hui, au vu des derniers chiffres renseignés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), on est aux alentours de 3%. Mais on parle tout de même d'épidémie parce qu'il y a une augmentation anormale de cas. Mais ce n'est, à ce stade, pas plus élevé que pour la grippe saisonnière», précise Yves Coppieters.

Comme dans le cadre d'autres épidémies de virus, ce sont «les personnes plus fragiles, plus âgées ou les personnes qui souffrent déjà d'une infection, par exemple de type diabète, insuffisance chronique, qui sont le plus exposées aux complications», conclut le professeur Yves Coppieters.

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