Les sages-femmes du CHU Saint-Pierre à Bruxelles participeront au mouvement de grève de ce mardi 14 octobre pour dénoncer les effets des politiques d’austérité sur les soins de santé et sur leurs conditions de travail. Une mobilisation très suivie, avec près de 90 % du personnel concerné, selon les organisatrices.
« Nous vivons de plein fouet les mesures d’austérité prises par le gouvernement et les précédents. La marchandisation du système des soins de santé a un réel impact sur l’avenir de l’hôpital public », expliquent les sages-femmes dans un communiqué. Elles estiment que la restructuration en cours du service d’obstétrique menace directement la qualité des soins.
Selon elles, la direction de l’hôpital a déjà gelé une vingtaine de lits en obstétrique en deux ans, ce qui entraîne une surcharge de travail pour les équipes soignantes et administratives. « Le système de santé ne tient que sur la bonne volonté des travailleurs », poursuivent-elles. « Ce n’est plus tenable et nous avons donc décidé de nous mettre en grève. »
Le mouvement, très largement soutenu, contraint l’établissement à mettre en place un service minimum pour garantir la continuité des soins. Les sages-femmes se rassembleront devant l’hôpital Saint-Pierre entre 8 h et 8 h 30 avant un départ collectif vers 9 h en direction de la manifestation.
Les participantes souhaitent attirer l’attention sur la dégradation de leurs conditions de travail, mais aussi sur « la perte de sens du métier » liée, selon elles, à la logique de rentabilité qui s’impose désormais dans les hôpitaux publics.








