Les soins à domicile veulent être reconnus comme un secteur pénible

Les infirmières à domicile saluent l'octroi possible d'une prime de 1.450 euros au personnel soignant des hôpitaux par le gouvernement fédéral et qui pourrait être discuté ce samedi lors d'un Conseil des ministres restreint. Elles rappellent toutefois qu'elles aussi sont en première ligne auprès des patients confinés. Outre un soutien financier, elles espèrent surtout la reconnaissance de la pénibilité de leur métier.

Le quotidien De Tijd rapportait vendredi matin que le gouvernement fédéral s'était accordé la veille sur l'octroi d'une prime de 1.450 euros au personnel soignant des hôpitaux (médecins, infirmières, pharmaciens, etc.) sur le pont sans relâche pour faire face à la pandémie du Covid-19. Si aucune confirmation officielle n'est venue, l'on indiquait à bonne source que le point serait discuté samedi matin, lors de la réunion du comité ministériel restreint élargi aux présidents des 10 partis qui ont soutenu les pouvoirs spéciaux.

"Nous saluons cette action, qui atteste de l'empathie (du gouvernement) envers notre profession et reconnaît notre action auprès de tous ces patients contaminés ou suspects", souligne le communiqué conjoint de la Fédération des Infirmièr(e)s Indépendant(e)s de Belgique (FIIB), des Tabliers Blancs, de la Fédération nationale des infirmières de Belgique (FNIB), Nursing Now et du Cercle régional et pluraliste infirmier carolo (CRPI).

La prime envisagée semblerait se limiter aux soignants des hôpitaux. Le secteur "extra-muros" rappelle dès lors qu'au domicile, l'infirmier est en contact direct avec le patient contaminé, ou suspect mais non testé, sans aucune possibilité de contrôle, alors qu'à l'hôpital, le patient passe d'abord par un centre de tri et un sas de sécurité. Il est "le seul prestataire de soins encore au chevet du patient à domicile", puisque les malades sont encouragés à consulter leur médecin par téléphone, souligne la profession.

"Nous parvenons à peine à obtenir du matériel de protection à des prix exorbitants, en quantité insuffisante. Nous réclamons à juste titre un honoraire de suivi pour ce type de prise en charge et un remboursement du matériel par les autorités compétentes", lance la coupole. Plus largement, le secteur demande une reconnaissance de la pénibilité du métier. Il souhaite également être associé aux prises de décisions futures, afin d'établir "des plans de crise moins hasardeux".

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