"Plus de 90% des lits restent occupés aux soins intensifs" (Yves Van Laethem)

Plus de 90% des lits en soins intensifs restent occupés par des patients Covid et non Covid, a fait savoir mardi le porte-parole interfédéral Covid-19, Yves Van Laethem, lors de la conférence de presse du Centre de crise et de l'Institut de santé publique Sciensano.

Les indicateurs de l'évolution de l'épidémie de coronavirus en Belgique sont "globalement au vert", a prudemment affirmé M. Van Laethem. Les contaminations et hospitalisations continuent de diminuer à un rythme soutenu, "mais qui ne s'accélère pas".

Entre le 3 et le 9 avril, en moyenne 3.485 nouvelles contaminations au Sars-CoV-2 ont été dépistées par jour, un chiffre en baisse de 20% par rapport à la semaine précédente. Le nombre de nouveaux cas diminue de moitié tous les 22 jours. "À ce rythme, nous pourrions atteindre un nombre de 2.000 nouvelles contaminations quotidiennes d'ici au 1er mai", a assuré l'infectiologue. Depuis le début de la pandémie en Belgique, 927.229 cas d'infection au coronavirus ont été diagnostiqués.

Plus de 90% des lits aux soins intensifs sont actuellement occupés, par des patients Covid et non Covid confondus. Le pic actuel d'occupation aux soins intensifs a été atteint le vendredi 9 avril, selon M. Van Laethem, qui ne constate pas une baisse significative "mais une stabilisation".

Entre le 3 et le 9 avril, 42,7 personnes sont décédées par jour en moyenne des suites du virus (+28,9%), portant le bilan à 23.503 morts depuis le début de la pandémie en Belgique. La plupart des décès (39%) se produisent chez des personnes âgées de 75 à 84 ans, a souligné M. Van Laethem. Seuls 5% se produisent encore chez les résidents de maisons de repos/et de soins.

La baisse du taux de contamination la plus importante est constatée chez les enfants (-39%) et les adolescents (-28%). S'il diminue également chez les personnes âgées de plus de 60 ans, il reste important chez les personnes entre 20 et 30 ans. Ces derniers représentent "17% du total de toutes les nouvelles contaminations", précise M. Van Laethem.

Le spécialiste en maladies infectieuses a pointé une diminution drastique du nombre de tests effectués (-32%), "ce qui est typique d'une période de vacances". Près de 42.400 tests en moyenne ont été effectués quotidiennement entre le 3 et le 9 avril.

En contraste, le taux de positivité, aujourd'hui estimé à 9,4%, a fortement augmenté au cours des derniers jours. Il était encore de 7% au début du mois de mars, a précisé M. Van Laethem.

L'incidence, qui renseigne le nombre moyen de nouveaux cas journaliers pour 100.000 habitants, est la plus élevée dans les provinces de Namur et du Luxembourg.

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