Policier tué à Schaerbeek - Les cliniques Saint-Luc n'ont pas été informées de la dangerosité de l'agresseur

D.R

Les cliniques universitaires Saint-Luc n'ont jamais été informées par les policiers du danger potentiel que présentait l'homme qui a tué un agent jeudi soir à Schaerbeek.

L'hôpital bruxellois est revenu en détails, dans un communiqué envoyé vendredi soir, sur la venue de l'agresseur au service des urgences jeudi matin. "Vers 11h, un homme, accompagné par 3 policiers, se présente au service des urgences pour une prise en charge psychologique volontaire", explique-t-on.

Moins d'une demi-heure plus tard, l'individu est évalué par une infirmière d'accueil et d'orientation pour la suite de sa prise en charge aux urgences. C'est à ce moment que les policiers quittent l'hôpital "sans avoir jamais informé les membres du personnel des urgences de la dangerosité de la personne". 

Cette dernière a ensuite été priée de patienter dans la salle d'attente avant sa prise en charge psychiatrique, conformément à la procédure. 

Une vingtaine de minutes plus tard, une infirmière venant chercher le patient constate que celui-ci a quitté les lieux de son plein gré, "sans avoir été évalué psychiatriquement".

"Les cliniques tiennent à rappeler que tout patient qui se présente aux urgences est libre de les quitter à son initiative sauf s'il s'inscrivait dans le cadre d'une surveillance policière continue, ce qui n'était pas le cas dans le cadre de cette admission", précise-t-on dans le communiqué. L'institution souligne encore qu'"aucune consigne n'a été donnée par les autorités compétentes".

Lire aussi  : Collaboration entre la police, le ministère public et les hôpitaux - Principes généraux (Ordre)

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    15 novembre 2022

    Sous réserve de confrontation des témoignages, ne pas avoir informé l'hôpital du contexte est criminel, n'ayons pas peur des mots... (envie exprimée de tuer et appel à l'aide pour ne pas y succomber - passé délictuel et radicalisé de la personne qui rend le passage à l'acte possible)
    Et qu'on ne me parle surtout pas d'une motivation liée au secret professionnel, car ce dernier est trahi tous les jours par la police et l'administration judiciaire et vis à vis de la presse qui publie à tour de bras le contenu des PV et des enquêtes en cours... qui devraient pourtant être couvertes par ce même "secret professionnel"... et ce en toute impunité !
    Dans la chaîne des services publics liés au bien-être et à la sécurité, le partage des informations nécessaires à ces missions vitales est avant tout une question de bon sens dans le cadre d'un secret professionnel partagé.
    Et si on hésite à un moment donné, ce qui doit nous guider est d'éviter la mise en danger de tiers, avec le partage des informations nécessaires pour l'éviter...
    Oui il existe des textes bien utiles pour un cadre général, mais qui ne peuvent pas rencontrer tous les cas d'espèce sur le terrain...
    J'ai travaillé toute ma vie dans le strict respect du secret professionnel, y compris comme responsable d'une équipe : il a toujours été clair que dès qu'il y a un danger vis à vis de tiers, les informations nécessaires pour préserver ces tiers doivent circuler entre les professionnels chargés d'y faire face, dans le cadre d'un secret professionnel partagé.
    Evidemment, quand il y a un contexte de pénurie de main d'oeuvre et de surcharge de travail, il y aura toujours des manquements de communication...

    Répétons-le : les services au public (hôpitaux - police - justice etc..) pourraient avoir assez de moyens et de personnel si... les impôts du pays n'étaient pas gaspillés dans une surréaliste et ruineuse multiplication des niveaux de pouvoir !
    Il ne manque globalement pas de moyens, mais ils sont utilisés au mauvais endroit : gérer un petit pays de 11ons de citoyens, à peine une ville chinoise, cela se fait efficacement à travers 15 ministères + 1 chambre de 100 députés... et pas avec plus de 60 ministères/secr. d'état + 7 chambres... qui nous répètent que nous devons faire des économies et réduire nos effectifs de services au public...
    Impossible de trouver une plus grande hypocrisie ! Là est avant tout notre problème : à force de le désigner, cela changera peut-être !
    Si les surveillants d'une cour de récréation encouragent les rivalités entre les groupes d'élèves, pour les protéger les uns des autres, il faudra engager sans cesse de nouveaux surveillants... au détriment du nombre de professeurs...
    Il en est de même de nos ministres qui encouragent les conflits au lieu de les apaiser, pour justifier la multiplication jusqu'à l'absurde des ministères et des institutions, et la division du pays...

  • Yves Van Crombrugge

    14 novembre 2022

    J'ai déjà réagi ( vos services doivent être au courant ), mais je ne trouve pas la trace de ma réponse . J'imagine que l'affaire est compliquée ... Dr Yves Van Crombrugge , dont les coordonnées vous sont connues .
    Un accusé de réception me semble logique .

  • Marc HENRIET

    14 novembre 2022

    Le patient n'a donc pas été vu par un médecin. C'est lamentable.