Pour l'OMS Europe, "ce n'est pas le moment d'assouplir les mesures"

La branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi qu'en dépit de "signes positifs" observés dans certains pays de la région, il était trop tôt pour réduire les mesures afin de contenir la propagation du nouveau coronavirus.

"Ce n'est pas le moment d'assouplir les mesures. Il est temps de doubler et de tripler une fois de plus nos efforts collectifs en faveur de l'élimination (du virus), avec le soutien de la société tout entière", a affirmé le Belge Hans Kluge, directeur de la branche européenne de l'OMS, lors d'une conférence de presse diffusée en ligne depuis Copenhague.

L'OMS Europe a appelé ainsi "tous les pays" à renforcer leurs efforts dans trois domaines: la protection "physique et mentale" du personnel de santé, tenir à l'écart "les gens en bonne santé des cas suspects et probables" et la communication à l'égard des populations.

L'organisation a exhorté les gouvernements et les autorités à maintenir des structures de contrôle et à communiquer en permanence pour que chacun se conforme aux "mesures actuelles et futures possibles".

Même si certains pays du continent montrent des "signes positifs" dans leur lutte contre le virus, Hans Kluge juge la situation en Europe encore "très préoccupante".

Certains pays comme l'Espagne et l'Italie, les deux pays européens les plus touchés, "commencent à montrer des signes de diminution du taux d'augmentation des nouveaux cas", explique-t-il. Toutefois, poursuit-il, "sept des dix pays les plus touchés dans le monde sont situés dans la région européenne". Il s'agit de l'Espagne, de l'Italie, de l'Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de la Turquie et de la Suisse.

"Il serait dangereux de penser que nous nous approchons de la fin", a-t-il ajouté.

En début de semaine, l'Autriche, la Norvège et le Danemark ont cependant annoncé des plans pour lever progressivement les restrictions à compter de mi-avril.

L'OMS Europe, qui s'étend de l'Atlantique au Pacifique, comprend 53 pays aussi hétéroclites que la Russie et Andorre, compte plus de 687.000 cas officiels et 52.824 morts liées au virus, selon les chiffres de l'organisation.

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