Pour le cdH, "il est plus que temps de changer de stratégie de vaccination"

Le cdH fera feu de tout bois cette semaine au parlement wallon pour dénoncer une "stratégie de vaccination qui n'avance pas assez vite" et qui ne s'adapte pas à la réalité du terrain. "Le comité de concertation du 5 mars ne peut pas être une copie conforme de celui de vendredi passé. Les différents gouvernements doivent se remettre en question et accepter d'adapter leur stratégie" face aux problèmes rencontrés, pointe ainsi le chef de groupe des humanistes au sein de l'assemblée régionale, François Desquesnes.

Ce dernier interrogera Elio Di Rupo, le ministre-président wallon, ce lundi après-midi en commission parlementaire. "Nous voulons sav oir quelle ligne il défend lors des comités de concertation. Où la Wallonie met-elle le curseur? Quelle est la place de la santé mentale et des autres aspects de la crise? Quelle est la cohérence de mesures, comme le couvre-feu, qui arrivent parfois à contre-courant? ", explique-t-il.

"Et surtout, nous voulons comprendre pourquoi la vaccination n'avance pas plus vite. A l'heure actuelle, un Belge sur quatre de plus de 80 ans n'est pas vacciné", ajoute François Desquesnes en plaidant notamment pour que le vaccin AstraZeneca, pour l'instant réservé aux moins de 55 ans, puisse également être utilisé pour les personnes de 55 à 65 ans.

La question de n'administrer qu'une seule dose de vaccins à ceux qui ont déjà des anticorps se pose également, tout comme la place accordée aux médecins généralistes dans les différentes phases de l'opération. "Permettre aux généralistes de vacciner permettrait une vaccination plus proche des gens", estime le chef de groupe du cdH.

La députée Mathilde Vandorpe reviendra quant à elle, en commission Santé du parlement régional, sur les "oubliés" de la campagne actuelle. "Dans les résidences pour personnes handicapées, par exemple, les assistants sociaux n'ont pas été vaccinés alors que les soignants l'ont été. Même chose pour les maisons de retraite réservées aux religieux - où résident quelque 1.700 personnes - qui n'ont pas été incluses dans la première phase de vaccination. Ont-elles été oubliées? ", s'inquiète-t-elle.

"On est dans une situation d'urgence qui nécessite de passer outre l'orgueil de chacun pour avancer. On voit que la stratégie mise en place ne fonctionne pas. Il faut donc en changer puisqu'on ne peut pas monter en puissance en raison des limites imposées par les livraisons de vaccins", résume la députée régionale humaniste.

Enfin, toujours dans les rangs de l'opposition, le PTB regrette pour sa part l'absence de débat au parlement sur le sujet. "Le processus de vaccination connaît de nombreux problèmes et retards en Wallonie mais le parlement wallon décide de ne pas organiser de débat sur le sujet cette semaine. Incompréhensible...", a dénoncé sur Twitter le chef de groupe de l'extrême gauche au sein de l'assemblée régionale, Germain Mugemangango.

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