Réforme des quotas INAMI : 4 partis déposent conjointement deux motions en conflit d'intérêts

Le cdH, DéFI, Ecolo et le PS ont introduit conjointement mercredi deux motions en conflits d'intérêts contre le projet de loi de la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open-Vld), organisant la répartition de quotas Inami entre le nord et le sud du pays.

Ces motions ont été simultanément introduites auprès du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi que devant le Parlement francophone bruxellois (Cocof).

Elles visent à suspendre pendant 60 jours la procédure d'adoption du projet de loi à la Chambre à des fins de concertation.

Selon les signataires, le projet de loi de la ministre fédérale va renforcer "la pénurie de médecins en Wallonie et à Bruxelles".

Ils demandent en conséquence au gouvernement fédéral de suivre les recommandations en la matière formulées par la commission de planification de l'offre médicale.

Pour être adoptées, ces motions devront recueillir au moins trois quarts de voix dans chacune des deux assemblées.

Le MR a ainsi la possibilité d'y faire barrage au Parlement de la Fédération, où il occupe 30 sièges sur 94. Le parti ne dispose toutefois pas de cette minorité de blocage au Parlement francophone bruxellois (17 élus sur un total de 72).

Les votes en plénière devraient intervenir en plénière dans le courant de ce mois encore.

Spécialiste de ces questions au sein du MR, le député bruxellois et sénateur Jacques Brotchi a dénoncé une "manoeuvre électoraliste" dans le chef des quatre partis signataires du projet de motion.

"Si le projet de loi contesté est adopté, c'est simple, il y aura au grand maximum une vingtaine de candidats médecins en moins par rapport aux 607 francophones que prévoyait le projet de la Commission de Planification pour les années 2023, 2024, 2025 et 2026", selon lui.

"La motion déposée n'a pas de sens! Les aspirations derrière cette manœuvre ne sont ni favorables à la qualité de la médecine dispensée aux Bruxellois, ni au bon encadrement des futurs médecins".

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.

Derniers commentaires

  • Harry DORCHY

    13 octobre 2017

    Quotas numéros INAMI 2017 ou comment de vlaamse Maggie De Block veut flamandiser Bruxelles! Et les politiciens libéraux (même de l'ULB et libre-exaministe?) collaborent!
    C'est très simple. En Flandre & en Wallonie, on comptabilise le nombre d'habitants par communauté, sans, comme d'habitude, tenir compte des minorités linguistiques francophones qui sont parfois des majorités dans la périphérie bruxelloise. Si on applique le même principe à Bruxelles, on réalise un recensement linguistique (sur base de la langue des déclarations d'impôts de l'exercice 2015, il n'y aurait que 6,85% de Flamands). Interdit par les dirigeants flamands. D'ailleurs, pour ne pas connaître la réalité et pour surreprésenter les Flamands dans les instances bruxelloises, Les politiciens flamands empêchent un recensement linguistique belge depuis 1947! Démocratie? Truc de De Block: à Bruxelles, on ne tiendra pas compte du vrai ratio francophones/néerlandophones, mais du nombre d'enfants fréquentant les écoles francophones et néerlandophones. Comme on sait que beaucoup de francophones font faire à leurs enfants un cursus scolaire dans des écoles néerlandophones pour être bilingues, le tour est joué! Et on flamandisera le corps médical bruxellois aux dépens des médecins francophones! Démocratie?