Seconde vague : les généralistes demandent d’urgence des infos sur les stratégies prévues (Collège)

Qu’attend-on des MG pour la 2ème vague de l’épidémie de covid-19 ? Avec quels moyens (matériel de protection, financement…) ? Participeront-ils bien aux processus de décision ? Le Collège francophone de médecine générale adresse aux autorités compétentes un feu nourri de questions, les priant de « préciser très concrètement et dans les plus brefs délais les stratégies prévues ». 

S’il admet que l’Inami, le SPF et le Risk Management Group viennent de préciser l’organisation des prélèvements « qui confirme le rôle central de la médecine générale et des cercles », le Collège de médecine générale  (CMG) égrène un chapelet de questions qu’il dit en suspens. Exercice dans lequel la capitale semble s’en tirer moins mal, la situation étant plus d’une fois décrite par le CMG comme « plus claire à Bruxelles ». 

Que trouve-t-on dans l’inventaire ? Outre les points cités supra, le CMG réclame par exemple d’en savoir plus sur « les plans d’urgence élaborés pour les soins de 1ère ligne ». Sont-ils disponibles ? Avec quelles articulations vis-à-vis des hôpitaux ? Le CMG s’interroge aussi sur la disponibilité, chez chaque MG, des stocks d’EPI requis (les équipements de protection individuels). 

Par ailleurs, y a-t-il un monitoring continu du taux d’activité des centres de testing ? Et où en est-on dans leur rétribution ? Le CMG affirme recevoir « beaucoup de signalements de non-versement ». Il insiste ouvertement sur un « point crucial pour l’efficacité de la lutte » : « que comptent faire les pouvoirs publics pour accélérer la disponibilité des résultats des tests sur un site en ligne unique ? » Il dénonce des délais d’accès aux tests, d’envoi de résultats et d’intervention du dispositif de tracing « beaucoup trop longs ». Ainsi regrette-t-il un battement de « souvent 3 jours ou plus » au niveau du suivi des contacts. 

Implication sous conditions

Au final, le Collège réclame au « Fédéral, aux Régions, aux Provinces et aux Communes de faire un point avec les représentants de la MG le plus rapidement possible ». Interlocuteurs qu’ils prient de prendre bonne note que la profession « ne s’est pas encore remise de la première vague ». 

Sa disponibilité, du reste, sera moins grande. Pourquoi ? Les consultations ont repris, les grippes saisonnières arrivent et certains sont, dit le CMG, démotivés « vu les dysfonctionnements dans le management dès le début de la crise ». Et d’avertir : pour obtenir une participation effective des généralistes à la lutte, il faudra qu’ils soient correctement concertés et que les informations transmises par les autorités tant à la profession qu’à la population soient claires. 

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