L’appel à la grève des médecins, lancé par l’ABSyM, pousse les hôpitaux à rapidement s’organiser. De nombreuses réunions ont eu lieu pour prendre le pouls des médecins et prévenir, si nécessaire, les patients qui ont rendez-vous le 7 juillet pour une consultation, un examen ou une intervention à l’hôpital. Le Spécialiste a réalisé quelques coups de sonde pour prendre la température intra-muros.
Aux Cliniques universitaires Saint-Luc, la direction s’oppose à la réforme du ministre Vandenbroucke « qui se décide sans concertation et va pénaliser lourdement les hôpitaux », mais elle estime qu’une marge de négociation subsiste encore à ce stade. Le message de la direction est clair : les médecins qui souhaitent se mettre en grève à titre individuel peuvent le faire. Ceux qui souhaitent marquer leur soutien au mouvement peuvent, s’ils le souhaitent, porter un brassard.
À l’hôpital de la Citadelle, la direction suit l’évolution du mouvement pour pouvoir s’adapter et ne souhaite pas, comme à son habitude, commenter « ce mouvement social extérieur à l’hôpital et qui a des conséquences en interne ».
Au Grand Hôpital de Charleroi, quelques médecins vont faire grève et d’autres vont mener des actions de sensibilisation auprès de la population pour les avertir des risques que représentent les mesures voulues par le ministre. « Le conseil médical a bien insisté auprès des médecins qui souhaitent faire grève sur le fait que ce temps doit être mis à profit pour sensibiliser la population. Un moment de sensibilisation va être prévu par des médecins qui porteront peut-être un brassard et distribueront des tracts. Certaines consultations seront annulées, mais les interventions chirurgicales sont maintenues », explique le Dr Manfredi Ventura, médecin-chef du GHdC. Plusieurs médecins ont déjà prévenu leurs patients qu’ils feraient grève pour qu’ils ne se déplacent pas pour rien à l’hôpital. L’occasion aussi de leur expliquer directement les raisons de leur mécontentement et les risques pour la population. Dans un communiqué , l'hôpital explique pourquoi il est solidaire de la grève des médecins du 7 juillet.
À l’Hôpital universitaire de Bruxelles, qui soutient la grève, les médecins et dentistes salariés souhaitant participer au mouvement sont invités à prévenir leur directeur de service avant le 30 juin. La direction rappelle que « toute durée d’absence liée à une grève n’est pas rémunérée ».
On le voit, le mouvement de protestation se prépare calmement dans les hôpitaux, en concertation avec les conseils médicaux et les médecins-chefs.
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