Les prestataires de soins libéraux réunis au sein du groupe « Union Belge des Prestataires de Soins » (UBPS) ont appelé les syndicats et associations de défense des soignants à « faire bloc » contre le plafonnement des honoraires prévu dans l’avant-projet de loi cadre du ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke. Dans une lettre ouverte, ils affirment que cette mesure met en péril leur indépendance professionnelle et appelle à une mobilisation commune.
« Le moment exige que nous parlions d’une seule voix », écrivent les signataires, qui regroupent des médecins, kinésithérapeutes, infirmiers, dentistes, logopèdes, sages-femmes, psychologues ou encore diététiciens. Selon eux, les dernières modifications du texte « ne répondent pas à l’essentiel : la préservation pleine et entière de notre indépendance professionnelle ».
L’UBPS rejette particulièrement la mesure de plafonnement des honoraires, qualifiée de « remise en cause frontale de notre liberté d’exercice ». « Il instaure une logique de suspicion généralisée et une standardisation qui nie la complexité des soins », dénoncent-ils. « Nous refusons cette réforme par la contrainte et la défiance. »
Les prestataires de soins pointent également les économies prévues sur les soins de santé, à hauteur de 900 millions d’euros en 2026, qui selon eux « alimentent la défiance, l’usure et l’inquiétude ». Ils appellent à défendre une médecine « humaine et libre », et dénoncent une approche technocratique « qui déshumanise » leur métier.
Enfin, l’UBPS invite les professionnels à lire et signer la carte blanche publiée en ligne, et propose aux syndicats et associations représentatives de renforcer la coordination pour porter une réponse commune. « Ensemble, faisons front pour préserver la liberté de soigner. »








