Lors d’une interpellation parlementaire mardi, la députée Ecolo-Groen Petra De Sutter a interpellé le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke au sujet du décalage persistant entre le nombre croissant de médecins en formation dans certaines spécialités et les pénuries constatées dans d’autres disciplines, comme la médecine générale ou la dermatologie. Elle l’a exhorté à concrétiser les garanties données aux étudiants en médecine, notamment en matière d’accès au titre professionnel et à un numéro INAMI.
Dans sa question, Petra De Sutter a dénoncé « le surplus de candidats en chirurgie, urologie et gynécologie », contraints, selon elle, à travailler durant plusieurs années comme « assistants améliorés, sans véritable statut ». Elle a également souligné l’absurdité d’un système où certains médecins formés ne trouvent pas d’emploi à la hauteur de leur spécialisation, tandis que les délais pour obtenir un rendez-vous chez un dermatologue s’allongent. La députée a réclamé des chiffres sur l’insertion professionnelle réelle des jeunes spécialistes, un état des lieux des étudiants étrangers restés en Belgique, et une prise en compte des fellowships dans la révision du financement hospitalier.
Pas de garanties absolues
Le ministre Frank Vandenbroucke a reconnu les tensions évoquées, tout en nuançant les attentes. « Nous ne pouvons pas donner de garantie absolue que les étudiants en médecine recevront une qualification professionnelle ou un titre professionnel spécifique », a-t-il affirmé. En cause : les évolutions scientifiques et technologiques rapides qui, selon lui, imposent une flexibilité accrue et une capacité de réorientation aux jeunes praticiens. Il a toutefois rappelé que les nouveaux critères d’agrément pour certaines spécialités chirurgicales, qui entreront en vigueur à la mi-2026, tiennent déjà compte de ces enjeux.
Le ministre a également insisté sur l’importance d’un meilleur suivi statistique à l’avenir. « Dès que le registre de pratique sera entièrement opérationnel et que l’administration aura disposé de plusieurs années pour réaliser des comparaisons, il sera probablement possible de mesurer le taux d’activité des médecins spécialistes », a-t-il expliqué.
Des données partielles
Pour l’heure, seules des données parcellaires sont disponibles via la Commission de planification. Entre 2017 et 2021, cette instance a recensé 1 837 médecins généralistes non actifs de moins de 65 ans (dont 1 239 vivent à l’étranger), ainsi que 4 963 spécialistes (dont 3 835 ne résident pas en Belgique). Aucun chiffre n’est disponible sur leur éventuelle activité à l’étranger. « L’administration recevra de nouvelles données avant l’été », a précisé le ministre.
Concernant les fellowships, Frank Vandenbroucke a indiqué avoir « déjà sollicité un avis » et confirmé que cette question « doit effectivement être approfondie davantage ». Quant à une éventuelle adaptation de l’examen d’entrée pour corriger l’inadéquation entre les besoins du terrain et les choix de spécialisation, le ministre a renvoyé la balle aux ministres de l’Enseignement.
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Derniers commentaires
Robin Gueben
12 juin 2025Alors quand Petra De Sutter (qui franchement devrait fermer sa bouche) dit "plus de dermatologue, moins de gynécologue" elle est vraiment stupide. Moi je dis "moins de chercheurs, moins de bobologues et plus de cliniciens" Sur 10 gynécologues, 5 n'accouchent plus, n'opèrent plus et font de la recherche en génétique et la santé psy de la femme. Un dermatologue qui regarde des grains de beauté ça ne sert à rien. Un dermato-vénérologue qui tient la salle de néphrologie-rhumatologie et médecine interne (de la médecine clinique donc) oui.Il faut également cesser ce dogme voulu par les partis de gauche "un diplôme, une spécialité". Si médecins j'ai acquis les compétences de dermatologie et d'urgences : je suis généraliste, urgentiste et dermatologue et peux prescrire comme eux aux mêmes tarifs.
Robin Gueben
12 juin 2025Un ex-ministre raté qui demande à un ministre fou ce que trois ministres incompétents devraient faire. Franchement quelle époque ! On a déjà établi que la variable d'ajustement "nombre d'étudiants aux études" ou "quotas" ou "sous-quotas" étaient beaucoup trop imprécise. Même si c'est en début de masters de spécialité. On prévoit ainsi 10 ETP psychiatres et pour diverses raisons, à la fin, on n'en a que deux ou un. Il existe des pénuries structurelles et surtout fonctionnelles partout. Ce n'est pas tant où est la pénurie mais là où la pénurie fera le plus de dégâts et contrairement à ce qu'on dit ce n'est pas la médecine générale : ce sont les urgences hospitalières.
Robin Gueben
12 juin 2025Un ex-ministre raté qui demande à un ministre fou ce que trois ministres incompétents devraient faire. Franchement quelle époque ! On a déjà établi que la variable d'ajustement "nombre d'étudiants aux études" ou "quotas" ou "sous-quotas" étaient beaucoup trop imprécise. Même si c'est en début de masters de spécialité. On prévoit ainsi 10 ETP psychiatres et pour diverses raisons, à la fin, on n'en a que deux ou un. Il existe des pénuries structurelles et surtout fonctionnelles partout. Ce n'est pas tant où est la pénurie mais là où la pénurie fera le plus de dégâts et contrairement à ce qu'on dit ce n'est pas la médecine générale : ce sont les urgences hospitalières. Alors quand Petra De Sutter (qui franchement devrait fermer sa bouche) dit "plus de dermatologue, moins de gynécologue" elle est vraiment stupide. Moi je dis "moins de chercheurs, moins de bobologues et plus de cliniciens" Sur 10 gynécologues, 5 n'accouchent plus, n'opèrent plus et font de la recherche en génétique et la santé psy de la femme. Un dermatologue qui regarde des grains de beauté ça ne sert à rien. Un dermato-vénérologue qui tient la salle de néphrologie-rhumatologie et médecine interne (de la médecine clinique donc) oui.
Il faut également cesser ce dogme voulu par les partis de gauche "un diplôme, une spécialité". Si médecins j'ai acquis les compétences de dermatologie et d'urgences : je suis généraliste, urgentiste et dermatologue et peux prescrire comme eux aux mêmes tarifs.