Quota de médecins en 2027: tous les chiffres, spécialité par spécialité.

Dans six ans, 1 517 médecins seront autorisés à obtenir leur diplôme dans notre pays. L'avis de la Commission de planification, qui a été publié dans le Moniteur du 23 août, dévoile, spécialité par spécialité, le nombre maximum de médecins dans chaque discipline.

L'avis qui vient d'être publié dans le Moniteur est  particulier. En effet, il ne dispose pas (encore) de tous les chiffres
nécessaires pour les années postérieures à 2023-2026 à cause de la pandémie. La commission justifie son approche par sa volonté d’anticiper les crises futures : "La crise du covid est considérée comme une pandémie à long terme et la première d'une série de pandémies futures" déclarait récemment le virologue Peter Piot. La commission se réfère à ses propos et cela a décidé les membres du comité à intervenir face aux pénuries réelles sur le terrain. Le constat est sans appel. En premier lieu, la première ligne doit être renforcée. Ainsi, le nombre de médecins généralistes dans le cadre du quota global en Communauté flamande passe de 362 à 400, et en Communauté française de 266 à 300.

Le Comité fonde son avis sur les éléments suivants :
- Une description de la situation sur le marché du travail (Plan 2004-2016)
- Les scénarios de base pour les médecins pour 2016-2036, qui projettent les effectifs de médecins dans des conditions inchangées et à politique constante.

La dernière étape du cycle de travail de la Commission de planification est l'élaboration de scénarios alternatifs qui intégreront les défis et les éléments spécifiques auxquels la profession est confrontée, ainsi que l'adaptation aux futurs besoins en soins de santé de la population belge. La publication de ces scénarios est prévue pour le premier semestre 2021.

Le choix de chaque Communauté
Bien que le niveau fédéral soit désormais seul responsable du quota global, la Commission du Plan rappelle dans son avis les quotas par titre professionnel spécial et par Communauté. La Commission de planification fait donc des recommandations aux Communautés, qui sont chargées de fixer leurs sous-quotas respectifs. Ces chiffres sont donc un guide pour les Communautés. Il reste à voir « si et dans quelle mesure » elles en tiendront compte.

En ce qui concerne les autres spécialités médicales, y compris le nouveau titre en génétique clinique, les membres de la Commission souhaitent attendre les résultats des scénarios alternatifs avant de proposer de nouvelles modifications de la taille ou de la subdivision du quota. Les premiers diplômés en génétique clinique sont attendus en 2023.

Tableau: Quota de médecins 2027 - avis de la commission de planification

 

Communauté flamande

Communauté wallonne

Tot.

Médecine générale

400

300

700

Psychiatrie (3 titres)

36

27

63

Médecine aiguë et d'urgence

43

38

81

Gériatrie

25

15

40

Rhumatologie

11

9

20

Biologie clinique

12

8

20

Anatomie pathologique

9

6

15

Ophtalmologie

22

14

36

Otorhinolaryngologie

12

8

20

Dermatovénéréologie

9

9

18

Médecine interne

45

35

80

Cardiologie

12

8

20

Gastro-entérologie

15

8

23

Pneumologie

10

6

16

Médecine physique et réadaptation

11

7

18

Oncologie médicale

7

7

14

Anesthésie et réanimation

50

35

85

Chirurgie plastique

5

3

8

Neurochirurgie

4

3

7

Stomatologie

6

3

9

Chirurgie orthopédique

15

10

25

Urologie

10

5

15

Médecine nucléaire

6

5

11

Neuropsychiatrie et neurologie

24

15

39

Gynécologie et obstétrique

19

15

34

Pédiatrie

20

15

35

Radiothérapie et oncologie

3

2

5

Radiodiagnostic

15

10

25

Chirurgie

20

15

35

QUOTAS FÉDÉRAUX

876

641

1.517

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Derniers commentaires

  • Marie-Dominique DELEUSE

    31 aout 2021

    ce sont des décisions arbitraires faites par des gens qui n ont aucun sens de la réalité : 2 oncologues!!! absurde, et toute spécialité confondue on croule sous le travail . ça ne va pas aller mieux, au contraire.

  • Francois Planchon

    26 aout 2021

    Comment peut-on accepter ces limites, quand on voit le temps qu'il faut pour obtenir les rendez-vous chez les spécialistes, visiblement trop peu nombreux, quand on voit les généralistes qui sont tous à la limite du burn-out, les maisons médicales qui ne prennent plus de nouveaux patients... et la crise du covid qui a démontré l'insuffisance des effectifs...
    En plus, ce n'est PAS à la Belgique de suppléer au manque de place dans l'enseignement supérieur et universitaire français : 30% d'étudiants français en médecine, désolé, mais c'est anormal, d'autant plus que la France, avec ses sélections draconiennes, n'ouvre pas dans les mêmes proportions son enseignement aux étudiants belges !
    Comme pour les ingénieurs, si à un moment donné ils s'avèrent trop nombreux pour le marché de l'emploi national, ils vont s'expatrier !!!!
    Il vaut mieux produire un léger excès de médecins qu'une pénurie...
    Si chaque filière d'études limite le nombre des inscriptions aux débouchés supposés, évalués vers le bas, on va se retrouver avec trop peu de places dans l'enseignement... par rapport aux nombre d'étudiants qui veulent se qualifier !
    Et pour des branches comme la psycho, par exemple, où 1 an après le diplôme une fort pourcentage n'a pas trouvé d'emploi, on ne dit rien ? Les inscriptions y explosent pourtant malgré le chômage chronique à la sortie... Idem pour les études artistiques... Etc...
    Un jeune qui veut se qualifier, à fortiori dans une branche scientifique, c'est excellent pour le pays !
    Quand va-t-on le comprendre et arrêter ces limitations absurdes ?
    Quand va-t-on arrêter de discriminer des filières qualifiantes ?