Alors que l’ABSyM a officiellement déposé un préavis de grève pour le 7 juillet afin de protester contre le projet de loi-cadre du ministre Frank Vandenbroucke, les deux autres syndicats médicaux flamands – le Kartel (ASGB) et Domus Medica – prennent leurs distances.
Le président du Kartel, le Dr Thomas Gevaert, a indiqué lundi que son syndicat ne rejoignait pas pour l’instant la grève collective. Il affirme attendre les évolutions des prochains jours : « S’il y a des ouvertures fondamentales pour modifier le texte, les actions ne seront pas nécessaires. Mais si le projet est transmis au Parlement tel quel, alors nous devrons montrer les dents. »
Le Kartel examine actuellement d’autres formes de mobilisation, comme des actions symboliques ou des journées de travail strictement limitées aux horaires conventionnels, afin d’exercer une pression maximale sur les autorités tout en minimisant l’impact pour les patients.
Le syndicat laisse néanmoins à ses membres la liberté de participer à la grève du 7 juillet, bien qu’il estime qu’un tel mouvement serait aujourd’hui « prématuré et potentiellement contre-productif ». Une consultation rapide auprès des membres montre en effet que, s’ils sont majoritairement en colère, beaucoup ne se sentent pas prêts à cesser le travail à ce stade.
De son côté, Domus Medica, qui représente aussi les médecins généralistes flamands, a fait savoir qu’elle ne soutenait pas la grève. L’assemblée générale de l’organisation a voté samedi à l’unanimité contre une participation. Bien que critique à l’égard de la réforme, Domus Medica estime qu’elle peut peser davantage via « un dialogue ouvert, des arguments de fond et une participation active au modèle de concertation », plutôt que par des actions qu’elle juge susceptibles de nuire à la coopération.
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