Téléconsultation : « des dérives inacceptables »  (Dr G.Bejjani)

Le Dr Gilbert Bejjani, secrétaire général de l'Absym, pointe du doigt les maisons médicales qui empocheraient en plus de leur forfait, le bonus du tri téléphonique et de la consultation téléconsultation «cela me donne la nausée !»

Alors que le monde de la santé mise sur la téléconsultation en cette période de confinement encouragé par les autorités, certaines dérives sont déjà constatées dans un secteur qui n’en était qu’à ces balbutiements avant la pandémie. Le Dr Gilbert Bejjani , anesthésiste-réanimateur et secrétaire général de l'Absym s’en inquiète :: « J’ai été le premier à pousser à la téléconsultation en 2019, mais sans être réellement suivi. Je me suis battu « pour » mais aujourd’hui, elle a été mise en place en urgence, pour répondre à un besoin de crise. Or j’observe déjà des dérives et des abus. Subitement, les autorités ouvrent la pratique à tout le monde, mais j’espère qu’il y aura des contrôles et des régularisations ultérieures, parce que le système n’est pas parfait et que certains s’y engouffrent pour en faire un mode de rémunération garanti et stable, alors que les conséquences budgétaires pourraient être énormes et qu’il faut garder une échelle des valeurs dans le travail presté ».

L’excès des maisons médicales

Sur le terrain, il constate des excès  « il est d’ailleurs très étonnant que certains se sucrent au passage sur le dos de la santé, en empochant les rémunérations « inchangées » et non affectées par la crise, celles de la médecine générale au forfait, notamment en maison médicale, et en se prenant le bonus du tri téléphonique et de la consultation téléphonique. Ces consultations sont supposées être prise en compte dans le forfait qu’ils empochent. Cela rappelle d’autres temps où certains se sont enrichis en temps de guerre , et pour le dire plus crument, cela me donne la nausée ! »

Voilà qui est dit !

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.

Derniers commentaires

  • Samuel Tihon

    14 avril 2020

    Cet article est étonnant. Nous travaillons en maison médicale et comme vous le dites très bien, percevons que notre forfait sans supplément de téléconsultation; cela va de soit.
    Votre manque de nuance et vos généralisations faciles sont inquiétantes, mais pas spécialement étonnante venant de la part de l'ABSYM qui s'en prend continuellement aux maison médicales au sens large. Il y a des dérives partout, autant chez les spécialistes que les médecins généralistes a l'acte ou en maison médicale. Les problèmes ne vient pas que de un endroit.
    Je vous souhaite plus de nuance, d'intelligence, et plus d'articles qui ne sont pas dignes d'un magazine "Flair".

  • Francis RENAUD

    10 avril 2020

    Cet article est honteux. Je suis médecin généraliste à l'acte, et ne fais donc pas partie des maisons médicales. Je reconnais cependant leur utilité, et ne peux accepter une telle agressivité surtout quand elle vient d'un confrère, même s'il fait partie de l'Absym, qui dans ce coup ne doit pas être fière !
    F.Renaud

  • Mustapha DARSSI

    10 avril 2020

    N’importe quoi,c’est vous qui me donnez la nausée avec vos propos abjects sur les maisons médicales .
    Bien sûr,que nous ne facturons pas les teleconsultations . Vos propos sont répugnants. Dr Darssi M.

  • Marcel-Claude WLOMAINCK

    10 avril 2020

    scandaleux mais abus de " clics" en général chez les informatisés.......

  • Jean Fontaine

    09 avril 2020

    On connaissait déjà les dérives de certaines maisons médicales, particulièrement celles qui ne sont pas installées dans des quartiers défavorisés. Un commerce juteux et injuste vis-à-vis des médecins qui travaillent à l'acte. Des centres médico-commerciaux qui touchent des subsides de l'Inami, de certaines mutuelle et d'autres "donateurs" pour une partie de patientèle inscrite mais qui ne consulte que rarement ou jamais. Des subsides pour favoriser en principe aussi des activités de prévention, mais qui en réalité servent à rémunérer largement les gestionnaires de ces bureaux d'assurance-santé. On est bien loin des motivations initiales des premières maisons médicales : apporter aux quartiers défavorisés un accès global aux soins de santé (curatif et préventif). Mais être rémunéré pour un certains nombre de patients riches, inscrits et jamais vus...Cherchez l'abus. Si on en rejoute une couche en empochant un bonus en plus du forfait durant cette crise sanitaire...

  • Alice Collard

    09 avril 2020

    Bien dit!!