L’inami semble avoir été sensible aux arguments des psychiatres et a réfléchit, en urgence, à la possibilité de créer un pseudo-code temporaire à destination uniquement des psychiatres pour assurer des consultations de plus longue durée, de préférence par visioconférence mais également par téléphone si c’est la seule possibilité pour le patient.
Dès l’instauration des mesures de confinement à la mi-mars, et des recommandations de Sciensano de supprimer toutes les activités non-urgentes tant dans l’hôpital qu’en dehors, il est apparu évident que l’arrêt brutal des consultations et visites induirait des catastrophes sanitaires. En un week-end, la Commission nationale médico-mutualiste a décidé de la création de deux numéros de codes pour la téléconsultation COVID et celle destinée au suivi de la patientèle habituelle.
Ce premier pas ne suffisait évidemment pas à rencontrer les besoins de la population. Les 15 jours qui ont suivi ont permis de satisfaire de nouvelles demandes, introduites par les psychologues d’abord, ensuite les (pédo)psychiatres, les logopèdes, les dentistes, sages-femmes, diététiciens, ergothérapeutes.
Des actes spécifiques sont nomenclaturés.
Les téléconsultations en (pédo)psychiatrie sont valables à partir du 14 mars et durant toute la crise liée au Covid. Elles sont à facturer en tiers-payant, et il n'y a pas de ticket modérateur à réclamer au patient. Les nouveaux pseudocodes sont les suivants :
- psychiatres code 101872 - Avis renvoi d'urgence vers équipe mobile ou psych. urg. : 20 euros
- psychiatres code 101894 - Diagnostic psych. ou psychothérapie – 30 minutes – par téléphone ou communication vidéo : 45 euros
- psychiatres code 101916 - Psychothérapie - continuité - 45 minutes - communication vidéo : 70 euros
- pédopsychiatres code 101931 - Thérapie de médiation - 60 minutes - communication vidéo : 96 euros
- pédopsychiatres code 101953 - Concertation du médecin avec le psychologue ou l'orthopédagogue - 30 minutes - par téléphone ou communication vidéo : 52 euros
- pédopsychiatres code 101975 - Évaluation psych. indiv. approfondie – 120 minutes : 60 minutes de communication vidéo avec le patient, 60 minute pour l’hétéroanamnèse de tiers, constitution du dossier, rapport : 200 euros
Une prestation similaire est en préparation pour les neuropédiatres.
Les traitements en hospitalisation de jour psychiatrique pourront aussi se faire à distance.
Cet arsenal laisse comprendre que le confinement perdurera, sans doute au moins jusque fin avril. Il crée les conditions d’un suivi partiel des malades confinés à domicile, et permet la poursuite de traitements ambulatoires indispensables.
