Comme nous l'avions annoncé lundi , une réunion de concertation aura lieu ce jeudi soir au cabinet entre Frank Vandenbroucke et les syndicats de médecins et de dentistes. "Je les verrai pour la septième fois", a-t-il souligné, contestant de cette manière les allégations de manque de concertation.
Les syndicats des médecins ont appelé à déposer bistouris et stéthoscopes lundi prochain, le 7 juillet, dans le cadre d'une grève nationale. À l'origine de cette mobilisation? Un profond malaise face aux réformes portées par Frank Vandenbroucke (Vooruit), jugées menaçantes pour l'autonomie des soignants et la stabilité financière des hôpitaux.
"J'ai fait circuler une longue liste d'amendements (à l'avant-projet de loi-cadre), dont on discutera ce soir", a réagi Frank Vandenbroucke en réponse aux questions des députés Frieda Gijbels (N-VA), Jean-François Gatelier (Les Engagés), Julie Taton (MR) et Irina De Knop (Open Vld) ce jeudi après-midi en séance plénière de la Chambre. Certains amendements portent par exemple sur le conventionnement partiel. "Je serais ravi que mon collège des Pensions le fasse aussi", a-t-il lancé dans une pique à Jan Jambon (N-VA), sans le citer. "Sur le marché du travail, ce sera aussi fait, j'imagine."
Frank Vandenbroucke a en outre dénoncé "un syndicat qui orchestre une grève (...) parce qu'on bloque des comportements frauduleux utilisés par des escrocs."
Signe du malaise au sein de la majorité, le ministre a été applaudi par les seuls députés Vooruit. Jean-François Gatelier a appelé à ne pas faire "payer à toute une profession quelques fraudes très rares". Julie Taton s'est pour sa part interrogée sur la notion de rémunération correcte.
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