A Bruxelles aussi, le suivi des contacts a démarré doucement

On savait déjà qu'en Flandre, les collaborateurs des centrales téléphoniques chargés de "tracer" les contacts des personnes contaminées par le coronavirus n'ont pas eu énormément de travail jusqu'ici. Le constat est similaire à Bruxelles, avec des volumes d'appels "relativement faibles" pour l'instant, et un nombre de contacts mentionnés plus bas qu'attendu, indique vendredi la Cocom (Commission communautaire commune) par communiqué. Certains se méfient ou ont peur d'être stigmatisés, mais l'objectif est bien d'interrompre les chaînes de contamination, en toute confidentialité, insiste vendredi sa porte-parole. Les Bruxellois doivent prendre l'habitude de noter leurs contacts prolongés, ajoute-t-elle. 

La Cocom fait un premier bilan du "suivi des contacts" dans la capitale, entamé le 11 mai dernier. Il s'agit de ces fameux "contact tracers" essentiellement chargés de contacter par téléphone les personnes testées positives au coronavirus SARS-CoV-2, pour leur demander avec qui elles ont récemment été en contact prolongé. Sur cette base, ils appellent alors les contacts mentionnés, personnes potentiellement contaminées, pour les informer et les conseiller. 

Depuis le 11 mai, "près de 2.400 personnes" ont été contactées par la cellule bruxelloise. Le volume de travail est moindre qu'attendu, sans doute partiellement grâce à un bon respect général des mesures de précaution, note la Cocom. On compte actuellement 110 agents en call center et six agents de terrain. Au total, 185 agents restent mobilisables rapidement si l'évolution de la situation l'exige. 

En moyenne, au niveau national, les personnes positives qui mentionnent au moins un contact identifient "entre deux et trois personnes avec qui elles ont eu des interactions à risque au cours des deux semaines précédant l'apparition des symptômes", indique la Cocom. C'est moins que ce qui était attendu, "mais une augmentation est probable dans les prochains jours compte tenu du déconfinement en cours".

Pour faciliter le travail et rendre le suivi des contacts efficace, il est conseillé à tout un chacun de tenir une liste actualisée de toutes les personnes côtoyées pendant plus de 15 minutes. 

Le fait que le suivi des contacts ne tourne pas (encore) à plein régime a aussi des côtés positifs, note la Cocom. Entre-temps, on affine le système et les compétences des agents, notamment via des formations complémentaires qui sont actuellement préparées avec des experts du FARES (Fonds des Affections Respiratoires).

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